28.4.2017, Laurence Julliard
Christophe Barman, entrepreneur de Genève, succède à Natacha Litzistorf à la présidence de la FRC, après avoir été élu à l'unanimité lors de la dernière assemblée générale du 28 avril 2017.
Il faut toujours une «première fois». En ce mois d’avril, elle revient à l’entrepreneur Christophe Barman, à qui les délégués de la FRC viennent de donner les rênes de la présidence centrale pour quatre ans. Hasard du calendrier, son visage vient juste de faire la Une de PME Magazine, et les lecteurs de Bilan ont peut-être aussi croisé sa plume, que dire son clavier, au détour d’un blog sur la gestion des risques, mais en mode humaniste et participatif.
Une «première», mais à quel titre? Christophe Barman est non seulement le premier homme à occuper cette fonction honorifique depuis la création de la FRC, en 1959. Il est aussi issu du monde de l’économie, et non du sérail politique. En cela, il jouera la parfaite complémentarité avec Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale qui prend ses fonctions en juin prochain.
En revanche, l’économiste a un trait commun avec tous ses prédécesseurs puisqu’il cultive un goût avéré pour la vie associative dans laquelle il est fortement impliqué de maintes manières. «Demain Genève», le projet qui fait écho au documentaire qui a galvanisé de nombreuses initiatives locales, est son dernier engagement en date.
Intelligence collective
«Je suis passionné des belles aventures humaines. Pour donner du sens à un projet et créer un cercle vertueux autour, il faut impliquer les gens, créer l’intelligence collective qui fait déplacer les montagnes», souligne le trentenaire. Un credo qui tombe juste pour ce passionné des hautes cimes et de glisse: ces valeurs ne seront pas de trop pour apporter quelques pierres à l’édifice dans la défense des consommateurs. «La FRC a un énorme potentiel de mobilisation citoyenne», s’enthousiasme le nouvel élu genevois aux origines valaisannes et chaux-de-fonnières.
Christophe Barman a la fibre entrepreneuriale et l’esprit d’équipe. D’abord à la tête de l’entreprise familiale, il prend ensuite son envol avec des amis pour créer sa propre société de services. Féru de sport, il se voit davantage comme l’entraîneur de foot qui dirige et soutient ses troupes depuis le bord du terrain que comme un patron au sens traditionnel du terme; il entend endosser ce rôle-là à la FRC aussi: «J’emmène les gens avec moi! Les solutions intelligentes émergent toujours du jeu collectif.»
Hyperconnecté, il est de la génération digitale – ne lui envoyez pas de courrier, il déteste le papier! Et ne voit aucune contradiction à avouer un intérêt marqué pour le développement durable, la consommation douce (slow) et un amour immodéré pour la montagne, source d’inspiration et d’oxygène. Symboliquement, le prochain sommet à conquérir se nomme FRC.