14.1.2014, Anne Onidi / Son parfum apaisant est trompeur: l'encens dégage beaucoup de substances nocives. Photo: Shutterstock / Nataliiap
Un test belge examine les composés nocifs des parfums d'intérieur produits par combustion. Résultat: bougies, brûleurs d'huiles essentielles et encens n'exhalent pas que des bonnes odeurs...
Un petit bâton pour apporter une petite touche orientale à son intérieur. Une bougie aux senteurs pomme-cannelle pour masquer des odeurs indésirables tenaces. Les parfums d’ambiance offrent un peu de chaleur et de fantaisie au cœur de l’hiver. Mais il faut se méfier de leurs abords zen et sympathiques. Tous ces produits utilisent une flamme qui génère de la fumée. Que contient-elle exactement? C’est la question à laquelle répondent les Belges de Test-Santé dans leur numéro d’octobre-novembre.
Encens: jusqu’à 8 fois plus de benzène qu’une cigarette
En ce qui concerne l’encens, les résultats sont affligeants. Tous les échantillons rejettent de grandes quantités de particules fines et de benzène. Près des trois quarts laissent échapper des composés organiques volatiles, parfois dans des proportions étourdissantes: jusqu’à 6740 microgrammes par mètre cube d’air, alors qu’un air intérieur de bonne qualité ne devrait en contenir plus de 200 microgrammes par mètre cube! Nos confrères ont également trouvé de forts taux d’allergènes et de formaldéhyde dans ces produits.
Bougies parfumées: la bonne surprise
Les brûleurs d’huiles essentielles n’émettent quant à eux ni benzène ni formaldéhyde, mais beaucoup de composés organiques volatiles, de particules fines et d’allergènes. Les diffuseurs d’huiles essentielles fonctionnant par catalyse sont à privilégier. De tous les produits testés, ce sont les bougies parfumées qui obtiennent les meilleurs résultats. Elles réussissent un quasi sans faute, sauf en matière de particules fines (près de la moitié des échantillons en rejettent de grandes quantités). A noter que les bougies non parfumées produisent également ce polluant.
Aérer tous les jours
Pour un air intérieur aussi pur que possible, un seul conseil, identique depuis toujours: aérer! Cinq à dix minutes chaque jour suffisent. Si un enfant, une femme enceinte ou une personne asthmatique ou allergique vit sous votre toit, évitez tout parfum d’intérieur. Et si aérer ne suffit pas, portez à ébullition un peu d’eau agrémentée d’ingrédients odorants tels que bâtonnets de cannelle, gingembre frais haché, feuilles de basilic ou brins de romarin. La vapeur diffusera ces senteurs dans l’air ambiant.
Source: Test-Santé n°117, octobre-novembre 2013