18.7.2011, Huma Khamis
Pour mener campagne en 2011, la FRC avait choisi 17 substances - sur un lot de 194 - en raison de leur présence dans les produits cosmétiques.
Chacun de nous utilise plusieurs cosmétiques par jour : gel douche, crème hydratante, shampoings… Autant de produits qui sont directement appliqués sur la peau de manière plus ou moins régulière et plus ou moins abondante. Par conséquent, les cosmétiques doivent être exempts de toute substance nocive. En effet, il est reconnu depuis longtemps que certaines molécules peuvent traverser la barrière cutanée. D’un autre côté, certaines des substances présentes dans les cosmétiques sont soupçonnées d’avoir des effets sur le système endocrinien des hommes et des animaux.
Les perturbateurs endocriniens sont des molécules chimiques dont une partie ressemble aux hormones naturelles comme les œstrogènes et la testostérone. Ces substances peuvent entrer en compétition avec les hormones naturellement présentes dans le corps et brouiller ou modifier les messages complexes de ce système de communication.
Un cocktail inquiétant
A ce jour, personne ne connaît les effets à long terme que les perturbateurs endocriniens peuvent avoir sur notre environnement et notre santé, et on a encore moins de connaissances sur l’effet ‘cocktail’ produit par le mélange de ces substances.
De leur côté, les lobbies cosmétiques affirment que les concentrations de ces composés contenus dans les cosmétiques sont faibles et réglementées. Cela est certes le cas. Mais ont-ils pensé à l’accumulation des doses ? Car il faut savoir que, nous appliquons chaque jour sur notre peau en moyenne dix à quinze produits cosmétiques différents, et qu’il peut y avoir plusieurs perturbateurs endocriniens dans un seul et même produit!!
En 2007, la Commission européenne a publié une liste de 553 substances qui ont montré des effets de perturbation sur le système hormonal. Cette liste est divisée en 3 catétories, et 194 de ces substances sont dans la catégorie 1, c’est-à-dire qu’au moins une érude a fourni des preuves de la perturbation endocrinienne dans un organisme intact.
La FRC s’est donc concentrée sur les substances classées en catégorie 1 et, parmi celles-ci, 17 ont été choisies pour mener cette campagne en raison de leur présence dans les produits cosmétiques.
Initiée par nos confrères de l’association de consommateurs danoise Taenk, cette campagne a permis de bannir certaines de ces substances indésirables des produits destinés aux enfants de moins de trois ans. Cette campagne est à présent terminée, mais la FRC continue le combat pour que ces substances soient bannies de nos produits d’hygiène et de beauté.
Perturbateur(s) endocrinien(s) qui peuvent être présents dans les cosmétiques:
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