4.7.2011
Dans sa réponse à la consultation sur la réforme de la politique agricole, la Fédération romande des consommateurs s’est exprimée en faveur de la souveraineté alimentaire. Ce principe se définit comme le «droit de chaque peuple de choisir ses propres politique et stratégie de production, de distribution et de consommation de denrées alimentaires». La FRC salue également la volonté de favoriser la consommation durable affichée par le projet.
Les consommateurs souhaitent choisir la qualité de leurs aliments et la manière dont ils sont produits, qu’ils soient indigènes ou importés. C’est pourquoi la FRC, comme les autres organisations de protection des consommateurs, soutient le principe de la souveraineté alimentaire avec une définition large, qui ne se limite pas à la protection des produits helvétiques. Cela permettra de définir la qualité des produits suisses et offrira les moyens de lutter contre les importations d’aliments produits dans des conditions sociales ou environnementales inacceptables. Elle évite aux produits suisses la concurrence déloyale d’importations dont le prix bas est obtenu sans considérations environnementales et sociales.
Pénurie des ressources et changements climatiques
Face à ces enjeux, le projet prévoit de favoriser une consommation durable. La FRC salue cet axe du projet qui reconnaît l’influence qu’exercent les consommateurs par leurs actes d’achat. Il est prévu de développer l’information sur les impacts environnementaux de la production alimentaire. La FRC y est favorable à condition que cela ne conduise pas à épaissir encore plus la jungle des labels alimentaires. Il est donc indispensable que les autorités imposent un système de référence, comme c’est déjà le cas dans le domaine de la consommation énergétique avec l’Etiquette-énergie.
Paiements directs plus ciblés
La FRC s’est également positionnée favorablement par rapport à la réforme des paiements directs qui vise plus d’efficacité et de transparence, notamment en matière d’écologie.
Stratégie qualité pour le secteur agro-alimentaire
La stratégie qualité pour l’agriculture et l’agro-alimentaire est un point positif. La stratégie actuelle doit être amendée sur certains points. Elle doit exclure clairement le recours aux OGM par l’agriculture suisse. Elle doit inclure des exigences de qualité également pour le secteur de la transformation
alimentaire, et pas seulement pour la production agricole. La qualité d’un produit alimentaire ne se résume pas à la qualité de la production agricole, mais dépend aussi de sa recette, du pourcentage de certains ingrédients ou des procédés de transformation.
Politique agricole 2014-2017: prise de position complète de la FRC