3.12.2024, Aurélie Gigon
L’idée d’offrir une étoile à l’être aimé pour Noël est romantique; pour une centaine de francs, voire moins, on peut trouver des entreprises qui offrent ce service. En échange, l’acheteur reçoit un joli certificat confirmant qu'un astre, dont la position dans l’espace est indiquée, porte désormais le prénom de l’heureux élu.
Et pourtant, un tel acte n’a strictement aucune validité sur le plan juridique. Le certificat a donc juste une valeur symbolique, permettant à des entreprises de gagner de l’argent en vendant… du vide.
En effet, l’espace et les étoiles n’appartiennent à personne. C’est un traité international datant de 1967, ratifié la même année par la Suisse, qui le dit. Nous avons donc bel et bien un «droit de l’espace» en Suisse! On peut notamment lire dans ce traité que les astronautes sont des «envoyés de l’humanité dans l’espace extra‑atmosphérique».
L’Union astronomique internationale (UAI), dont la Suisse est membre par l’intermédiaire de l’Académie suisse des sciences naturelles, tient un catalogue des noms des étoiles: la plupart sont désignées par une suite de chiffres et de lettres. Sur son site, cette organisation indique ne pas reconnaître la vente de noms d’étoiles fictifs.
Et pour ceux dont les yeux brillaient déjà à l’idée d’offrir une étoile: pourquoi ne pas remplacer ce cadeau par une belle balade de nuit avec vos proches pour admirer le ciel scintillant?