14.4.2019, Barbara Pfenniger
Ces préparations n'ont pas forcément bonne réputation. La FRC en a passé 74 à travers le filtre du Nutri-score, et, au final, la moitié se révèle de bonne à très bonne composition. Comme quoi, pouvoir comparer facilement l'intérêt d'une barquette plutôt qu'une autre avant l'achat avec cet outil s'avère précieux. Explications.
La FRC a passé 74 plats précuisinés à travers le filtre du Nutri-score, cet indicateur de la qualité nutritionnelle des denrées. L’évaluation montre que plus de la moitié arborerait un indicateur vert, démontrant que bon nombre de ces préparations sont finalement meilleures que leur réputation le laisserait supposer. Ces nouvelles données démontrent tout l’intérêt de mettre en place un système d’étiquetage simplifié et compréhensible, susceptible de faciliter les achats.
La sélection de 74 plats tout prêts concerne des repas d’inspiration traditionnelle (36), asiatique (22), ainsi qu’italienne et espagnole (16), commercialisés chez les principaux distributeurs, Migros et Coop. Tous ont été passés au Nutri-score, le système français qui évalue la qualité globale d’un aliment en tenant compte de la teneur en sucres, graisses saturées et sel, mais aussi des fruits et légumes, des fibres et des protéines. Au final, 19 plats de tradition, 13 plats asiatiques et 10 plats méditerranéens affichent des scores de très bon à bon (A-B).
Dans un contexte où le consommateur ne peut que se montrer méfiant face à des aliments ultratransformés dont la composition reste peu lisible, ce résultat réjouira le client qui les achète déjà. Il serait toutefois préférable qu’il puisse se faciliter la tâche en magasin en se fiant simplement à un étiquetage sur la face avant de tous les emballages. Le Nutri-score, bien établi et éprouvé en France, participe justement à améliorer la qualité du panier d’un ménage, notamment celui des personnes pressées, des jeunes et des petits budgets.
Fabricants priés de montrer l’exemple
La situation est en train de bouger. Parmi les bons exemples figure Danone qui a introduit des produits portant le Nutri-score sur le marché suisse. Mais d’autres, comme Disney qui développe son propre label nutritionnel, entretiennent la confusion. L’étiquette doit permettre de choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle. Or la multiplication de systèmes contradictoires perdent les consommateurs. Les entreprises doivent réaliser qu’il ne s’agit plus de savoir si une étiquette simplifiée doit figurer sur la face avant des emballages, mais s’ils veulent être la cause d’une véritable cacophonie. Le résultat de cette évaluation sur les plats précuisinés montre surtout que les fabricants suisses devraient avoir le courage d’être artisans de plus de transparence en adoptant le Nutri-score.