8.7.2014, Photo Shutterstock / Vasily Smirnov
Disposer de son salaire via un compte bancaire n'est pas gratuit. Loin s'en faut! Les frais peuvent atteindre des sommes rondelettes selon l'établissement. Une seule solution pour les réduire : choisir la bonne banque. Une nouvelle tendance se dessine : les forfaits.
Les établissements de la place ont des politiques très disparates en matière de frais de gestion, de traitement ou encore de paiement. Elles sont souvent peu transparentes. Dans la majorité des cas, les clients ne se rendent compte des frais imputés qu’en fin d’année, au moment du relevé annuel. Il faut dire que la comparaison est rendue difficile par la complexité des frais, la difficulté à trouver les informations adéquates, d’autant que les termes utilisés varient d’un établissement à l’autre.
Une situation qui contribue à éviter que les clients ne changent d’établissement.
Pour y voir plus clair, la FRC procède régulièrement à des comparatifs de tarifs (2007, 2009, 2013), que ce soit de frais bancaires ou de cartes de crédit, afin d’aider les consommateurs à faire leur choix.
Les grandes tendances du paysage bancaire romand sont les suivantes:
- Les grands établissements, Credit Suisse et UBS, sont les plus chers, que ce soit pour la gestion traditionnelel ou l agestion par internet (e-banking). Leur politique de « package » à prix forfaitaire réduit en partie les frais. Seule les deux grandes banques le font pour l’instant, ce qui empêche une comparaison directe entre les banques. Nos comparatifs prennent donc toujours en compte les formules de compte de manière individuelle.
- On peut distinguer deux catégories d’établissements, ceux qui se qualifient de « premium » qui justifien ainsi des tarifs plus élevés par un service clientèle plus développé et les banques dites « régionales » ou de proximité.
- La gestion par internet (e-banking) est plus avantageuse que la gestion traditionnelle. De cette façon, les banques incident leurs clients à moins utiliser les guichets, ce qui leur permet de faire des économies de fonctionnement. Mais faire le travail soi-même n’implique pas la gratuité pour autant. Seule la BCVS offre encore un compte privé online totalement gratuit. Dans d’autres établissements comme Postfinance c’est possible mais il faut bénéficier d’un montant minimum en compte. C’est bien connu on ne prête qu’aux riches!
- Les banques incitent le client à regrouper tous ses avoirs au sein du même établissement en offrant des tarifs plus avantageux à ceux qui disposent d’un patrimoine minimum. A noter que le seuil d’entrée s’est élevé: il faut désormais 10’000 francs d’avoirs à la BCV (contre 5000 auparavant) pour bénéficier d’avantages, et 15’000 à la Banque Coop (contre 10’000 auparavant). C’est ce qu’on appelle « mettre tous ses oeufs dans le même panier ».
- Les taux d’intérêt sont dans une tendance baissière depuis plusieurs années. Les quelques sous d’intérêt gagnés sont rapidement mangé par les frais bancaires pratiqués.
- Comme dans d’autres domaines (téléphonie), la tendance est à la personnalisation des tarifs. Chaque consommateur doit faire son propre profil pour définir quel établissement est le plus intéressant pour lui (voir encadré ci-dessous).
Tableaux comparatifs des frais bancaires (mis à jour le 08.07.2014 :
Consultez les tableaux comparatifs complets pour la gestion traditionnelle (juillet 2014)
Consultez les tableaux comparatifs complets pour la gestion par internet (e-banking) (juillet 2014)