4.3.2025, RER
Fournir une donnée aussi essentielle que la composition d’un produit boulanger par code QR pose problème, voire met en danger la clientèle qui doit éviter certains allergènes.
Depuis quelque temps chez Lidl, pour connaître les ingrédients d’un produit de boulangerie, il faut scanner un code QR, qui renvoie sur une page contenant plus de 80 pains, viennoiseries, croissants au jambon et donuts. Charge à la clientèle de trouver celui qu’elle convoite! Pas de réseau ou batterie à plat? Pas de problème, selon Lidl: le personnel répond aux questions. Encore faut-il trouver quelqu’un de disponible. La pratique en a contrarié plus d’un, dont la FRC, qui a dénoncé le cas aux autorités.
Le cas Lidl ne doit en aucun cas être la porte ouverte à l’introduction d’un nouveau moyen de communication au mépris de l’étiquetage.
Aucune disposition légale n’autorise la mise à disposition des informations sur la composition d’un produit uniquement par le biais d’un code QR. Considérées comme essentielles, ces informations doivent être fournies par écrit ou oralement par le personnel, de manière claire et univoque. Il y va notamment de la santé de certains consommateurs qui évitent des ingrédients pour leur caractère allergène.
Avec un code QR, le risque d’erreur, parmi tous les produits proposés, est important. Et une fois à la maison, il est peu probable, voire impossible, de retrouver l’information. Des pains industriels contiennent jusqu’à 15 ingrédients, dont des allergènes. Il existe un danger évident en lien avec la mise à jour des informations en ligne en cas de changement de recette. Par ailleurs, l’accès au réseau n’est pas garanti dans tous les magasins. Des problèmes de sécurité et de confidentialité peuvent également se poser, notamment en lien avec les données personnelles utilisées à des fins commerciales. L’information pouvant être donnée sur place par le personnel n’évite de loin pas tous ces écueils!