Mode de vie
Mettre le bouton pause sur Netflix
Archive · 13 octobre 2020


Sandra Imsand
Journaliste
Netflix, Disney+, Amazon Prime, Apple TV. Autant de canaux qui permettent, via un abonnement mensuel, d’avoir accès à des milliers de contenus, disponibles à n’importe quel moment sur toutes sortes d’écrans connectés. Donc aussi bien à la maison qu’en version mobile. Quel bonheur d’adapter sa consommation de documentaires, séries, films à sa vie plutôt que de se plier aux grilles des programmes et se farcir des publicités interminables et répétitives!
Mais tout n’est pas si beau au pays du streaming. Les géants du divertissement ont bien compris comment rendre leurs abonnements séduisants et les clients fidèles en ajoutant sans cesse des nouveautés mises en avant selon un algorithme bien étudié. Ils ont également popularisé le concept du binge-watching, qui consiste à consommer plusieurs heures d’écran à la suite. Avec Netflix et compagnie, inutile d’appuyer sur un bouton: les épisodes s’enchaînent automatiquement.
Mon luxe de pendulaire? Vivre au rythme de La tour sombre de Stephen King en 7 tomes.
Mortelle télévision
Autre problème majeur: la consommation électrique au niveau planétaire que l’utilisation de ces plates-formes entraîne. Selon les chiffres, les 80% de la circulation mondiale de données sur internet sont dus au visionnement de vidéos en streaming. Or, avec des serveurs dans le monde entier, on brûle du charbon, du pétrole et du gaz pour regarder un épisode ou un documentaire... En effet, disposer de la technologie dans le cloud n’empêche pas la présence d’une infrastructure technique. C’est avec toutes ces informations en tête que ma détox a commencé. Fini l’épisode en fin de journée en rentrant du travail, oust le contenu avalé dans les transports et, surtout, terminé le dimanche maussade transformé en marathon audiovisuel sur commande.
S’il existe évidemment mille façons de s’occuper, l’idée du défi n’était pas de se détourner complètement des écrans, mais bien de renoncer à ce streaming addictif et nocif. A moi donc la découverte du programme télévisé, aussi décevant que la liste des chaînes est longue. Quelle désolation que ce zapping! Une enfilade de rediffusions, de séries dont j’ai loupé les premiers épisodes, voire les saisons, ou d’émissions où personne n’écoute parler les autres.
Du coup, direction la bibliothèque, qui propose une large collection de DVD à emprunter gratuitement. Classiques, nouveautés; déjà, il y a de quoi faire un choix pour les soirées canapé. Et, au détour d’un couloir, le rayon des livres audio s’ouvre à moi. Quel bonheur de découvrir que certains de mes auteurs favoris sont disponibles. L’ennui des longs trajets en bus, c’est fini. Enfin, presque.
Car contrairement au cloud de Netflix, les coffrets de livres audio en CD de la bibliothèque ne sont pas dématérialisés, eux... Et cela fait bien longtemps que je n’ai plus d’appareil à même de lire cette technologie, à part mon autoradio. La perspective de passer mes soirées assise dans la voiture à écouter des histoires paraît peu séduisante! C’est donc du côté d’un autre géant de l’informatique que j’ai trouvé de quoi résoudre ce dilemme: le téléchargement de livres audio sur smartphone. De quoi promettre des heures et des heures de divertissement. Et par la même occasion de les acheter à prix d’or (22 fr. en moyenne par ouvrage dans mon cas!), racontés dans leur langue originale, afin de maintenir à flot mes connaissances de la langue de Shakespeare. Quitter l’univers foisonnant du streaming, d’accord, mais autant varier les plaisirs!
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