28.6.2021, Lionel Cretegny / Photo: shutterstock.com
Huit modèles féminins ont eu droit aux tests techniques. Ils s’en sont sortis haut la main.
Avec le retour de l’été et le thermomètre qui grimpe en plaine, la fraîcheur des montagnes et forêts nous appelle. Cependant, la randonnée nécessite un équipement adéquat, et cela commence par protéger ses pieds correctement. Quel modèle sera le meilleur rempart tout-terrain? Solidité, confort, matériaux, il faut en connaître un rayon pour trouver chaussure à son pied.
Montante, semi-montante, basse, gore-tex, respirante, cuir, daim, cordura, on s’y perd. Nous avons tranché et sélectionné avec A Bon Entendeur les paires mi-montantes pour femme. Huit modèles parmi les plus courants et à des prix oscillant entre 65 fr. et 249 fr. sont partis au laboratoire.
L’évaluation de la durabilité d’une chaussure de randonnée se mesure à la presse et aux pistons hydrauliques. Ces experts mécaniques ont donc malmené nos modèles, tirant sur toutes les coutures et points de colle. Pour arriver à la conclusion que toutes les chaussures du panel sont de bonne qualité. La Quechua sort du lot par sa résistance mécanique et sa légèreté. Toutefois, sa résistance à l’abrasion est faible; en cause, la densité de ses matériaux.
L’amorti des semelles et l’énergie restituée lors du déroulé du pied ont été mesurés. Les chaussures s’en sortent bien sur ce critère également, à l’exception de la Merrell et de la 46 Nord. En terrain dur, dans les cailloux, il faudrait de toute façon une chaussure plus rigide pour soutenir l’effort. Ce critère peut être pénalisant ou non, tout dépend du programme choisi.
Si les tests techniques sont parfaitement rassurants, il s’agit de porter une attention particulière dans le ressenti et le confort: rien ne sert d’acheter la chaussure la plus solide, si elle vous saigne le pied après quelques minutes et qu’elle finit par dormir dans un placard. Sur ce point, le laboratoire ne peut avancer aucun argument, c’est à la consommatrice d’appliquer quelques règles de base respectant forme de pied et goûts personnels.
Les modèles testés: Quechua MH100, Salomon X Ultra, Meindl Ohio Lady, Lowa Renegade, Technica Starcross V, Scarpa Mojito Hike, Merrell MOAB 2 et 46 Nord.
Question de confort et de terrain
Dans chaque marque, il y a des best-sellers qui traversent le temps. La Lowa Renegade, par exemple, existe depuis l’an 2000. Quatrième de notre classement, cet article a la réputation d’être très confortable et ses statistiques de ventes semblent confirmer son intérêt, malgré son coût… Cela dit, il faut savoir qu’il n’y a pas deux paires de pieds pareilles. Rien ne remplace l’essayage en magasin de plusieurs paires, voire plusieurs fois. Pour fixer son choix, voici quelques règles simples. D’abord le modèle. La chaussure basse est à la mode, légère, confortable et «multi-sport», tandis que la chaussure haute protège et soutient la cheville. C’est cette dernière qu’il faut privilégier pour supporter la fatigue d’une longue sortie et/ou le port d’un sac lourd. Une paire souple sera plus confortable et agréable. Si elle est rigide, elle créera une tension dans la voûte plantaire sur un terrain normal, mais soulagera la musculature dans la «caillasse».
Ensuite le matériau. Une membrane extérieure en goretex freine l’entrée de l’eau dans la chaussure. L’atout semble idéal sur le papier ou pour le marketing. Cette couche supplémentaire va tout de même ralentir l’évacuation de la transpiration. En cas de chaleur, ce sera vite désagréable. Un intérieur en cuir est un vrai plus au niveau du confort: il est capable d’absorber une grande quantité de transpiration et permet de marcher au sec. En revanche, son temps de séchage est très long, ce qui peut devenir problématique dès lors que l’on envisage des marches de plusieurs jours. Au final, rien ne vaut le conseil personnalisé pour coller aux besoins de chacune.
Cet article est paru dans le magazine FRC Mieux choisir sous le titre «Mesdames, ne perdez pas pied!».