24.9.2020, YP
Les masques sont nécessaires pour contrôler la pandémie, il faut donc que leur qualité soit contrôlée de façon précise et standardisée.
Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la FRC, a déposé une motion au Conseil national signée par 49 parlementaires de tout bord politique pour que les contrôles des masques soient plus efficaces.
Lors de la première vague, les masques ont manqué et les prix ont flambé. Pour contrer les effets de la pénurie, la Confédération a assoupli les normes d’importation des masques. Il y avait urgence, et un tel abaissement était acceptable. La situation s’est désormais détendue, mais la qualité des masques vendus sur le marché suisse n’est que peu contrôlée. Et l’information à leur sujet manque de clarté.
Le BPA et la SUVA ont découvert que 60% des masques KN95 étaient non-conformes. Selon l’émission de la SRF Kassensturz, l’armée qui a commandé des millions de masque en prenant de nombreuses précautions a aussi reçu des masques non-conformes avec des certificats falsifiés et des capacités de filtrage en dessous des attentes.
La FRC a constaté cet été que les organismes compétents n’étaient pas toujours prompts à assumer leur responsabilité et qu’avec les fournisseurs/importateurs ils ont tendance à se renvoyer la balle.
Elle demande depuis fin juin aux autorités, Swissmedic et le SECO en tête, de faire des contrôles aléatoires dans les commerces comme cela s’est fait pour les KN95. Seuls deux commerces nous ont indiqué faire eux-mêmes des contrôles, mais nous ne savons pas à quelle fréquence et sur quel échantillon.
Si, pour les préservatifs, toutes l’infrastructure est en place pour en contrôler la qualité , on peut en faire de même pour les masques chirurgicaux…