Labels
Les marques régionales romandes ne sont pas encore harmonisées
Archive · 13 janvier 2009


Anne Onidi
Journaliste scientifique
Pour la FRC, les lignes directrices de la Commission intercantonale terroir (CIT) constituent un premier pas. D'une part, elles sont suffisamment exigeantes sur les points cruciaux que sont l'origine régionale des produits agricoles et du bétail, au moins à 90%, le lieu d'élaboration des produits et son caractère artisanal, la traçabilité et la mise en place de contrôles externes. D'autre part, ce n'est pas un cadre trop rigide, puisque des dérogations peuvent être accordées. Mais les labels de terroir régionaux (ou les marques de terroir des cantons romands) n'ont pas encore tous concrétisé ces exigences. Certaines marques romandes pourraient être tentées d'adopter le cahier des charges national, élaboré par la suite et utilisé par l'Ofag pour définir les bénéficiaires d'aide à la promotion. Ce dernier document est moins exigeant sur plusieurs points, notamment le pourcentage de matières premières.
Les labels définis en accord avec la CIT
La marque Produits du terroir Neuchâtel respecte les critères de la CiT. En collaboration avec le Jura et le Jura bernois, elle mène un projet pilote de certification - contrôle par un organisme indépendant - pour vérifier sur le terrain l'application des critères du cahier des charges. Sur cette base, la certification devrait démarrer en 2009 pour les autres marques régionales (Vaud, Fribourg, Valais)
Les marques Spécialités du canton du Jura et Produits du terroir du Jura bernois, également fidèles aux prescriptions de la CIT, utilisent des matières premières exclusivement jurassiennes, à deux exceptions près: le chocolat et le houblon.
Pays-d'Enhaut Produits authentiques dispose également d'un bon cahier des charges, particulièrement pointu sur la question du lieu d'élevage des animaux, mais sans préciser l'origine du fourrage
Les retardataires
Le cahier des charges commun de Produits du terroir vaudois et de Saveur du Jura vaudois est encore trop flou. Reste que ces marques, qui assurent qu'elles certifieront leurs produits au printemps prochain sur les modèles de Neuchâtel et du Jura, ont déjà rayé de leurs listes de nombreux produits non conformes.
Le pionnier social
Genève région terre avenir. Cette marque ne revendique pas une connotation terroir, mais promeut les produits genevois, sans se limiter aux spécialités traditionnelles. Son cahier des charges autorise ainsi la culture hors-sol, mais, sur les autres points, correspond à celui de la CiT. Avec trois plus: les étiquettes donnent beaucoup d'informations (mode de production, indication de la variété, origine précise des ingrédients, etc.), les conditions sociales des employés agricoles sont définies et les produits sont déjà certifiés. Le label prévoit aussi un prix équitable qui peine à se concrétiser.
La lanterne rouge
Produits du terroir du Pays de Fribourg. Le cahier des charges, minimaliste et laxiste, n'a pas encore été adapté, mais les nouveaux produits répondent aux critères de la CIT. La situation devrait se clarifier fin 2009, selon ses responsables.
Le satellite
Cette marque s'est retirée de la CiT car cette dernière n'acceptait pas la viande séchée fabriquée à partir de viande non valaisanne. Fruits et miels portent toutefois la marque Valais et remplissent les exigences de la CiT.
>> Lire l'article sur la pagaille des labels régionaux
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