Electroménager
Machine à pain: un artisan à domicile
Archive · 30 octobre 2018


Anne Onidi
Journaliste scientifique
Qu’y a-t-il pour nous ouvrir l’appétit ce matin? Diverses sortes de pains et de brioches, des confitures, du gâteau et même de la compote. Et ce buffet de rêve est l’oeuvre d’un seul appareil, bien modestement nommé machine à pain. Car si, dans son impressionnant éventail de recettes, les spécialités boulangères ont le rôle principal, d’autres préparations intéressantes y tiennent aussi une bonne place.
Bon, soyons honnêtes, parler de cette machine au singulier ne traduit pas toute la réalité: sans aide humaine, elle n’est juste bonne à rien. L’organisation, le travail et le nettoyage que son utilisation requiert ont déjà découragé ou lassé plus d’un propriétaire. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ces appareils ne partent plus comme des petits pains, et se montrent plutôt rares sur les étals.
Mais pour qui souhaite préparer le pain à sa façon (lire aussi p. 4), l’achat de cet aide-boulanger peut s’avérer très intéressant. D’autant que les meilleurs appareils du marché (ceux de la marque Panasonic, pionnière en la matière) se vendent sur internet à des prix bien plus attractifs qu’il y a quelques années.
Gare au coup de mou!
Pour orienter ses lecteurs dans le choix d’un bon appareil, le magazine Altroconsumo, dont nous reprenons les analyses, en a éprouvé onze modèles, ainsi que leurs créations boulangères. Parce que la texture est un critère particulièrement important, nos confrères italiens ont pris soin de retirer les pains directement après l’arrêt du programme. Et pour cause: s’ils restent dans le réceptacle, leur croûte ramollit au contact de l’humidité. En calculant bien son coup, on peut programmer le démarrage différé de la machine de manière à être présent lorsque le bip final retentira: le pain sera croustillant à souhait.
Reste que si l’utilisateur peut avoir une prise sur la consistance de son pain, il ne peut en choisir la forme. Quelle que soit la recette choisie, le résultat sera toujours de base rectangulaire et très en hauteur. Les amateurs approuveront, les détracteurs, lassés, ne mangeront peutêtre pas très longtemps de ce pain-là. A méditer avant d’investir…
Autre question d’ordre pratique: faut-il en connaître un rayon sur la boulangerie avant de se lancer dans la fabrication? Pas avec ces machines, en tout cas, qui proposent toutes des modes d’emploi clairs et détaillés. Celui du modèle gagnant contient une cinquantaine de recettes variées. Pour peu qu’on exploite toutes ses possibilités, un appareil aussi polyvalent… c’est bien du pain bénit!
Lire les résultats complets sur test.frc.ch
Santé: du pain moins salé
Certaines personnes doivent adopter un régime pauvre en sel, alors que d’autres souhaitent simplement en limiter la consommation par mesure de prévention. Quoi qu’il en soit, toutes peinent à trouver des pains adaptés dans le commerce. Et pour cause: les distributeurs n’en proposent pas. Chez Manor comme dans les boulangeries traditionnelles, l’information n’est pas fournie par écrit. Chez les autres distributeurs, les taux de sel indiqués ne descendent pas au-dessous de 1,1 g/100 g (pain bio Vigneron de Coop). Un taux que la FRC a vu monter en flèche jusqu’à 1,9 g/100 g (flûte parisienne de Migros).
Nos récentes analyses (Observatoire du sel, FRC Mieux choisir N° 111) ont montré que, malgré leurs promesses, les fabricants ont toujours la main lourde dans le pain mi-blanc. Bien des baguettes et ballons dépassent allègrement le 1,5 g/100 g que les autorités sanitaires helvétiques préconisent. Une raison qui justifie amplement de se lancer dans ses propres confections pour choisir les ingrédients et en maîtriser les proportions. On vous le glisse au creux de l’oreille, le dosage adéquat, c’est 18 g (4,5 cuillères à café) par kilo de farine.
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