Article : Commerce local

L’union fait la force

25.3.2020

Des Vaudois, des Valaisans et des Genevois ont trouvé le moyen de sauver leur épicerie de quartier.



L’épicerie, c’est le centre de vie marchande et sociale d’une localité. Or les commerces traditionnels ont peu à peu cédé leur place aux grandes surfaces et stations-service. Sauf dans certains villages d’irréductibles, où la population se mobilise pour assurer leur pérennité.

C’est le cas de l’Epicerie de Lonay (VD, ci-dessous), gérée par une association depuis 2007. «L’épicier n’arrivait pas à tourner et ne trouvait pas de repreneur», explique Laurent Venezia, président du comité. Mais pas question de se lancer tête baissée dans un projet de sauvetage sans une assise financière de base. «On avait calculé qu’il fallait 50 000 francs pour démarrer le projet. Nous avons trouvé la somme en deux semaines, sous forme de dons, de prêts sans intérêt et de promesses de cotisations.»

Bonne volonté indispensable

Quant au fonctionnement, le comité a imaginé un système sur trois niveaux d’engagement. D’abord le groupe opérationnel, défrayé, qui gère notamment commandes et planning, ensuite les bénévoles, une vingtaine de personnes, qui tiennent l’épicerie la semaine, enfin les étudiants, payés à l’heure, qui assurent l’ouverture des samedi et dimanche matin. «On s’est dit que si ça tenait cinq ans, soit la durée du bail, c’était déjà bien. C’était il y a treize ans. L’épicerie correspond à un mode de consommer plus raisonnable, plus local. Mais il est vrai que tout tient sur la bonne volonté de quelques-uns.»

Autre canton, autre modèle. A Leytron (VS), c’est la coopérative L’Union, fondée en 1920, qui était au bord de la faillite fin 2019. Dans le bâtiment, un magasin de proximité, un bistrot, une salle de spectacle et des logements. Un groupe de villageois est donc venu à la rescousse de cette institution. «Nous avons créé une société anonyme, explique Nicolas Crettenand, responsable communication du projet. En quelques semaines, 54 actions d’une valeur nominale de 10 000 francs ont trouvé preneur.» Grâce à cet engouement, la société anonyme a déjà pu réengager les employés et payer ses fournisseurs. Prochains objectifs: revoir les assurances, le prêt hypothécaire, entreprendre des rénovations et repenser le magasin et son assortiment. «Le chemin du succès sera encore long. Il faut que les villageois viennent faire leurs achats à L’Union, maintenant.»

Le comité de L’Eki-Thé (ci-dessous), à Genève, peut se féliciter de sa campagne de crowdfunding terminée en février, qui a permis de récolter plus de 30 000 francs. L’association a été créée fin 2019 suite à la fermeture du petit commerce du même nom dans la commune de Bardonnex. Un lieu convivial qui met l’accent sur la culture, la solidarité, la formation et propose des produits bio locaux. «Plusieurs personnes étaient intéressées par la reprise, mais dans la mesure où la gérante ne se versait pas de salaire, ce n’était pas envisageable», explique Stéphanie Reusse, coprésidente de l’association. La Genevoise explique que l’Eki-Thé, à la fois café, restaurant, lieu d’animation et épicerie, est soutenu par les habitants. «C’est un lieu de rencontre intergénérationnel. On y voit aussi bien des personnes âgées qui viennent boire un café que des familles qui profitent des animations et font leurs achats ou des actifs sur leur ordinateur.» L’association a embauché une salariée pour la cuisine et des équipes de bénévoles assurent l’ouverture et les animations. De gros défis sont à venir comme développer l’offre en vrac. Mais le comité est porté par la forte mobilisation autour du projet.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)