5.12.2023, Laurianne Altwegg
Compliqué d’être écolo à Noël. Sapin coupé, en pot ou synthétique: quel arbre choisir? Une réponse courte à une question complexe.
Le mieux est d’opter pour ce qui ne demande ni matières premières, ni transport de l’étranger. Les créatifs peuvent le confectionner avec des matériaux récupérés, alors que d’autres choisiront de décorer un arbre du jardin ou de partir le faire en forêt.Le mieux est d’opter pour ce qui ne demande ni matières premières, ni transport de l’étranger. Les créatifs peuvent le confectionner avec des matériaux récupérés, alors que d’autres choisiront de décorer un arbre du jardin ou de partir le faire en forêt.
Parmi les autres options, la pire est le sapin en plastique utilisé une seule fois. Ses émissions de gaz à effets de serre atteignent des sommets: 51kg d’équivalent CO2 si l’arbre est en polyéthylène (PE) et 32kg s’il est en polychlorure de vinyle (PVC). Un bilan qui s’inverse si l’on considère d’autres impacts sur l’environnement, car l’arbre en PVC est près de 3 fois plus polluant (voir graphique).
Le plus écologique est le sapin des forêts suisses issu de coupes d’éclaircissement qui doit être coupé, par exemple parce qu’il est situé sous des lignes électriques. Contrairement à ceux qui sont cultivés, il ne requiert ni pesticides, ni engrais.
Vient ensuite le sapin suisse de culture extensive, c’est-à-dire peu traité, qui se dispute la deuxième place avec celui en pot, loué pour les fêtes. Le bilan des arbres importés est en revanche mauvais, car ils proviennent de pépinières exploitées de manière intensive à grand renfort d’engrais et de pesticides, ce qui rend leur bilan encore pire que celui d’un sapin en PE.
Toutefois, les résultats changent lorsque l’on prend en compte que certains arbres peuvent être utilisés plusieurs années. Réutilisé 3 ans, le sapin en pot devient le choix le plus écologique, alors que l’arbre coupé et importé, qui ne peut donc être utilisé qu’une fois est le pire. À partir de cinq Noël, le bilan des synthétiques n’est plus si mauvais. Reste que l’on ne connait pas les conditions de production, notamment en Chine, alors que les sapins suisses offrent un revenu accessoire aux agriculteurs et forestiers qui en vivent en hiver.
En bref, le mieux est d’opter pour un sapin local de la forêt ou en pot et de se souvenir que le principal impact vient du repas et des cadeaux de Noël, pas de l’arbre!
Pour aller plus loin:
- Calcul des bilans carbone et environnementaux avec l’outil Ökobilanz-Berechnungstool de ESU-services
- Aide-mémoire – Sapins de Noël suisses de l’association des propriétaires suisses de forêts ForêtSuisse et Bourses aux sapins annoncées
- Trouver un arbre de Noël des forêts: Directives pour la culture responsable de sapins de Noël régionaux sur la base des objectifs environnementaux fixés par l’association «IG Suisse Christbaum»
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