21.2.2018, Barbara Pfenniger
Moins d'une pomme de terre sur deux est véritablement consommée. Quelques pistes pour lutter contre ce gaspillage sont intéressantes, mais on trouve aussi de «fausses bonnes» idées.
Sur 100 kg de pommes de terre récoltées, 25 kg sont perdus au niveau de la production agricole, 12 kg chez les grossistes, 1 kg chez les distributeurs et enfin 15 kg dans les ménages. Résultat: seuls 47% des patates sont effectivement mangées, selon une étude effectuée par l’Agroscope.
Les chercheurs estiment que la majeure partie est écartée pour des questions de standard de qualité et de calibre. Pourtant, les sondages montrent que la forme et la taille importent peu pour les consommateurs. Les distributeurs devraient donc appliquer moins de critères esthétiques, tant que les tubercules ne sont pas abîmés. Par ailleurs, de nouveaux emballages pourraient rallonger la conservation des pommes de terre, et la vente en vrac ou des emballages de petite taille permettraient aux clients d’acheter la quantité exacte qu’ils peuvent consommer.
En revanche, la recherche a démontré que le fait de se rabattre sur des produits transformés, argument souvent employé par certains milieux pour soi-disant lutter contre le gaspillage chez les consommateurs, serait un non-sens, car la perte est alors reportée au niveau de la transformation.