5.9.2023, Jean Tschopp / Photo: Shutterstock
Plusieurs assurances sont adossées à certaines cartes de crédit. De quoi s’y perdre parfois. Points d’attention.
Les récentes cartes de débit Visa ou Mastercard permettent désormais les transactions en ligne et limitent certains frais annuels ou de prestation. Elles ne sont pourtant pas comparables aux cartes de crédit en matière de couverture d’assurance. Ces dernières servent aussi à se prémunir contre certains risques ou sont privilégiées lors de transactions comme louer une voiture, parfois réserver un hôtel ou un séjour, etc. Ceci étant, les cartes de crédit ne protègent pas toutes pareillement. Raison pour laquelle elles méritent une attention particulière.
Gratuité peu avantageuse
Sans surprise, les cartes Or, Platinum ou Argent des établissements bancaires offrent les assurances les plus étendues. Suivent les cartes de crédit classiques, dans l’entre-deux. Enfin celles délivrées gratuitement par Migros, Coop, Manor, etc. qui les excluent. Chaque consommateur, selon son style de vie (fréquence de voyage, achats en ligne) et ses besoins (situation économique, portefeuille d’assurance préexistant) doit prendre ce premier point en considération.
Les Suisses ont déjà l’obligation d’être couverts correctement en matière de santé (maladie, accident, maternité), y compris à l’étranger. S’agissant de protéger un patrimoine, des achats ou des vacances/loisirs, la loi protège peu lors d’imprévus (perte, vol, escroquerie) et d’annulations (réservation, achat, voyage, concert et événement). En droit suisse (à l’exception du démarchage et des assurances privées), la liberté contractuelle est très large. Un vendeur n’a, p. ex., pas d’obligation d’accorder de droit de révocation dans le délai de 14 jours suivant l’achat. Chaque prestataire (organisateur d’événements, hôtel, intermédiaire, etc.) prévoit des délais et des motifs d’annulation souvent contraignants. Il faut donc se référer à ses conditions générales avant tout.
La personne qui souhaite plus de souplesse pour annuler un achat ou une réservation peut réfléchir à une couverture plus étendue. Dans ce cas, la cotisation annuelle sera plus élevée aussi. Comme toutes les cartes de crédit ne la proposent pas, il est nécessaire d’examiner les offres avec soin, en se penchant à la fois sur les conditions générales de l’établissement émetteur de la carte et sur celles de l’assureur. La plupart du temps, un remboursement est couvert uniquement si la transaction a été effectuée à l’aide de la carte en question.
Plus complexe qu’on ne croit
Des cartes Or garantissent, par exemple, le meilleur prix, et versent la différence à l’assuré qui découvre après coup une enseigne pratiquant un meilleur prix (dès 30 fr. d’écart). Des assurances vol sont aussi prévues jusqu’à un certain nombre de jours après l’achat pour les articles d’une valeur minimale. Dans ce cas, il faut s’assurer qu’on n’est pas déjà couvert par une assurance vol, se renseigner sur les franchises et les sommes assurées. En présence d’une couverture par l’intermédiaire de la carte de crédit, le sinistre est à signaler directement à l’assurance partenaire.
Cet article est paru dans le magazine FRC Mieux choisir sous le titre «Le dessous des cartes».