Qualité de l’air
Les bons gestes pour se pelotonner au coin du feu
Faire du feu sans fumée? Le meilleur moyen pour limiter les substances toxiques.
Archive · 10 novembre 2020


Laurianne Altwegg
Responsable Agriculture, Énergie et Environnement
Avant de passer une soirée près de l’âtre, mieux vaut réviser les fondamentaux. Oublié, le tipi de brindilles que l’on enflammait par le bas avec du papier journal comme appris aux scouts. Désormais, rien n’est laissé au hasard pour embraser les bûches, ce qui permet de limiter 80% des émissions de poussières fines.
Qu’il s’agisse d’une cheminée, d’un poêle ou d’un fourneau, la fumée dégagée par le bois est signe qu’il brûle mal. Il s’en échappe alors une grande quantité de particules de moins de 10 micromètres (PM10), toxiques et cancérogènes, qui peuvent pénétrer jusque dans les petites voies respiratoires et les alvéoles. Néfastes chez soi, elles polluent aussi l’extérieur, spécialement lors de journées froides et couvertes où leur concentration dépasse souvent les valeurs limites fixées par l’Ordonnance fédérale sur la protection de l’air (OPair) en zone urbaine.
Pour une flambée plus saine et écologique, trois éléments doivent être pris en compte. D’abord, le bois: à choisir sec (stocké au préalable un à deux ans), à utiliser à température ambiante (froid, il brûle mal) et pas trop gros (bûches d’un diamètre inférieur à 10 cm) pour éviter une mauvaise combustion, source de fumée. Le couper et fendre les bûches avant de les stocker permet un séchage plus rapide. En revanche, brûler des déchets de bois provenant de chantiers ou de meubles, des palettes, des caisses ou tout autre élément peint, verni ou traité est formellement interdit en raison des émanations nocives pour les voisins et l’environnement.
Technique et entretien
Le feu est ensuite préparé en empilant des bûches en croix et en plaçant sur le dessus du petit bois d’allumage, soit trois ou quatre bûchettes de sapin avec un allume-feu au milieu. Idéalement, celui-ci est composé de paille de bois mélangée de cire ou d’un mini-fagot trempé dans la cire. Il s’allume comme une bougie, par le haut et sans papier journal ou carton, sources eux aussi de pollution.
Finalement, attention à ramoner la cheminée régulièrement – pour réduire la pollution comme les risques d’incendie – et à bien régler le tirage: si le bois brûle mal ou trop vite et qu’il dégage une épaisse fumée, encrassant par exemple rapidement la vitre, c’est que le tirage est insuffisant ou trop fort. Faire un feu reste bien entendu source de pollution aux PM10, mais l’installation de filtres à particules peut contribuer à la réduire.
Si tous ces principes sont respectés, aucune fumée ne devrait être émise au bout de quelques minutes. Une méthode à appliquer aussi pour les grillades les beaux jours revenus!
Encens et bougies
Limiter les risques
Encens et bougies parfumées émettent également poussières fines et polluants spécifiques aux produits parfumants. Des composés tels que benzène, formaldéhyde, etc. sont irritants pour les voies respiratoires, allant jusqu’à augmenter le risque de cancer à long terme en cas d’utilisation intensive.
- Utiliser modérément et éviter de brûler plusieurs produits simultanément.
- Eviter d’inhaler directement la fumée en restant à l’écart.
- Aérer la pièce 10 minutes après utilisation.
- Ne pas exposer les personnes ayant un système respiratoire sensible.
- Privilégier un produit avec peu de matière (cire, résine, etc.) et l’éteindre si l’effet attendu est atteint.
Source: Agence française de la transition écologique.
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