25.1.2010
Notre enquête, réalisée en collaboration avec nos confrères français de l'UFC-Que Choisir révèle un écart de prix de 68% entre bio et non bio.
Pour un produit bio, les consommateurs seraient prêts à débourser entre 25 et 33% de plus, selon une estimation de l’association suisse des producteurs biologiques (Bio Suisse), voire jusqu’à 40% de plus, selon un récent sondage sur notre site Internet. A titre de comparaison, les Français ne seraient prêts à payer que 12% de plus. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique, l’écart de prix pratiqué par les distributeurs entre les produits bio et les produits conventionnels est de… 68%! Ce chiffre, que révèle notre enquête, est largement au-delà des 20 à 40% supplémentaires, justifiés, du point de vue de la FRC, pour la plus-value offerte par une production plus respectueuse de l’environnement et des produits ne contenant en principe pas de pesticides (voir test sur les salades pommées en p. 18). L’écart est plus important chez Coop: 71%, contre 64% chez Migros, alors que, pour les aliments conventionnels, le total à payer est sensiblement le même chez les deux grandsdistributeurs. A l’achat des produits exclusivement bio, Coop est 6% plus cher que Migros.
Grâce à la collaboration avec l’association française de consommation UFC-Que Choisir, nous avons pu constituer un panier de 14 produits bio comparables de part et d’autre de la frontière. Sans surprise, la Suisse, une fois encore, fait figure d’îlot de cherté. En effet, le panier français revient 34% moins cher que le panier suisse. Si on retire de la comparaison l’huile d’olive (le produit qui présente l’écart le plus extrême), le panier français est encore 28% meilleur marché…