3.3.2016
Le modèle éprouvé de la caisse de compensation, tel que le connaît l’assurance chômage, pourrait représenter un compromis intéressant pour répondre aux problèmes lancinants du système d’assurance-maladie tout en échappant aux clivages idéologiques qui paralysent le débat depuis des années:
– Par la création d’une caisse cantonale ou régionale, chargée de la fixation et de l’encaissement des primes, le lien entre coûts et primes deviendrait clair et transparent, alors que le besoin en réserves diminuerait grâce à leur mutualisation;
– Cette centralisation des réserves à l’échelle du canton permettrait en outre d’en finir avec la boîte noire de la compensation des risques;
– Les caisses ne disparaitraient pas, mais leurs collaborateurs seraient chargés de gérer les affiliations, de vérifier les factures et de déclencher le remboursement. L’assuré choisirait dès lors sa caisse en fonction de la qualité du service et non de la prime;
– L’indépendance de l’institution serait assurée par une gouvernance propre à garantir le respect des intérêts des assurés;
– La chasse aux bons risques cesserait, puisque l’institution devrait accueillir tous les assurés d’un canton ou d’une région. Elle pourrait dès lors devenir une véritable «assurance santé» et adopter une approche globale et basée sur le long terme, en investissant en particulier dans la prévention des maladies, ainsi que la gestion des cas lourds et des maladies chroniques;
– Enfin, la solution proposée aurait l’avantage de respecter au plus près la volonté populaire, puisqu’elle laisserait toute latitude aux assurés-citoyens d’adopter ou non ce nouveau système sur leur propre territoire cantonal.