9.5.2023, Lionel Cretegny - Photo: Jean-Luc Barmaverain
Jardiner avec de bons outils change tout à la perception qu’on a de la tâche. Des critères comme la tenue en main, l’efficacité et la durée de vie évitent, au final, frustration et désespoir.
La clé pour obtenir un beau jardin c’est de travailler à la sueur de son front. Dans le kit des petits outils indispensables, il y en a un qui fait des miracles. Composé d’une double tête bine-griffe de jardin, il vient à bout des mottes de terre et des mauvaises herbes récalcitrantes.
L’article se présente avec une tête munie d’un côté d’un outil plat et large qui sert à fendre la terre (la bine), de l’autre la griffe à deux ou trois doigts qui ramasse tout ce qui passe entre ses doigts jusqu’à la racine. Il se décline en deux versions: avec un manche long en bois ou avec un manche court métallique et muni d’une poignée en plastique ou en bois.
Pour les besoins du test, la FRC a acheté 50 outils, qu’elle a confiés à 20 volontaires. Chacun avait deux articles à utiliser dans son jardin. Les participants ont évalué la solidité de l’objet, le confort et la prise en main, l’efficacité et la conception. La dizaine d’articles restants se sont d’abord fait une beauté pour la photographie avant d’être sacrifiés lors du test sur cailloux durs. L’étiquetage a également été passé à la loupe.
AU JARDIN | Les vaillants testeurs ont payé de leur personne. Le mouvement du bras est ample, appuyé dans la descente par une légère torsion du poignet afin d’aérer la terre et de préparer le terrain en vue du plantage de printemps. La binette de chez Jumbo remporte le classement des manches courts, elle a été jugée solide et efficace, même si la poignée est petite et le bois peu confortable. La serfouette à long manche For_q est très solide, efficace et ergonomique. Son poids la rend peu confortable et le manche est assez étroit. Les outils à la poignée en plastique ont été jugés avec une meilleure prise en main, sauf que leur asymétrie les rend inconfortables à la longue si l’on travaille des deux mains. Et leur solidité est moindre que celle des articles en bois.
«Le prix n’est pas forcément un indicateur pour savoir si l’outil sera de bonne qualité.» Lionel Cretegny, resp. Tests comparatifs
SUR LES CAILLOUX | L’utilisation musclée des outils sur une surface dure comme des cailloux ne représente pas une utilisation normale. Elle permet néanmoins d’évaluer la résistance des matériaux et montre des différences notables. Les serfouettes courtes, visiblement robustes, à gros diamètre, telles que les Wolf, For_q et LUX, sont fortement pliées et inutilisables. La LUX a failli se casser. Celles de Jumbo et Landi ont l’air plus fragiles, mais ont particulièrement bien tenu le choc. Pour les manches longs, les têtes forgées sont très solides. Mais attention alors à la manière dont l’outil est serti au manche. Une seule compression du bois ne suffit pas. Seul le For_q de Hornbach est construit dans les règles de l’art et a résisté.
ORIGINE DU BOIS | Les manches longs en bois font figurer beaucoup de drapeaux suisses. Deux sarclorets à manches longs utilisent un matériau autre: le bois provient d’Europe pour le For_q de Hornbach et le LUX-tools de Obi est produit en Chine. Cependant, il n’y a pas d’informations quant à la partie métallique. Concernant les petits outils, ils proviennent de Chine, à l’exception du Wolf, produit en Allemagne.
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