1.12.2022, Jean Busché
La récente hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse a mis fin à une situation dans laquelle l’épargne coûtait aux établissements.
Petite explication: les taux d’intérêts négatifs encouragent les banques à investir plutôt qu’à épargner vu qu’elles doivent payer des intérêts à la Banque centrale pour stocker leur argent.
Des taux d’intérêts bas voire négatifs de la Banque nationale peuvent diminuer les marges des établissements et les conduire à répercuter le manque à gagner sur leurs clients. Par exemple en ponctionnant une commission sur les avoirs au-delà d’une certaine somme ou en augmentant les frais. Nous avons ainsi interpellé PostFinance en juin 2021 sur le prix de ses envois papier et l’une des justifications concernait le taux directeur: «depuis un certain temps, nous opérons dans un environnement où les taux d’intérêts sont bas voire négatifs […]. Dans ces conditions nous ne pouvons pas nous permettre de proposer l’envoi de documents à prix qui ne couvrent pas nos frais.»
Une répercussion qui ne se justifie plus
Aujourd’hui, la situation a changé. En l’occurrence, la Banque nationale suisse a relevé son principal taux de référence de -0,75 à 0,5 points. La répercussion du manque à gagner sur les consommateurs est devenue injustifiable. Pour la FRC, les banques doivent diminuer les frais, qui ont doublé ces 20 dernières années et qui impactent de manière disproportionnée les ménages les plus modestes. La répercussion du manque à gagner sur les consommateurs est devenue injustifiable.