30.9.2021, Barbara Pfenniger
Depuis juin 2021, la vaisselle en plastique dite de «bambou» ne doit plus être vendue ni utilisée, car il n’est pas être exclu qu’elle transfère des substances toxiques – mélamine et formaldéhyde – aux aliments. Pourtant les magasins ne sont pas au courant et certains continuent de vendre ces articles.
La vaisselle en résine de mélamine-bambou est souvent instable et le risque qu’elle transfère des contaminants dans les aliments ou boissons des petits enfants est réel. Suite aux remarques de consommateurs – merci à eux! – et en complément aux contrôles des autorités cantonales sur place, la FRC est donc intervenue auprès des magasins suisses de puériculture qui vendent cette vaisselle pour les tout-petits sur internet. Les assiettes, bols et gobelets concernés s’appellent Cink, Ekobo, Nuby, Marcus&Marcus, Frank Fischer, Fresk, Sebra, Global Affairs, Petit Monkey, Premaman, Noukie’s, Nuage, Lama, Lässig, etc. Sept enseignes ont été contactées: Orchestra, Nuage, Mustik, My Snowflake, My Little Room, Drei-Käse-Hoch ainsi que Galaxus.
Des enseignes plus ou moins empressées de bien faire
Nuage a été le plus rapide à retirer les produits de la vente et à contacter son fournisseur. Une réaction exemplaire! D’autres, comme Galaxus ou encore My Little Room, sont les plus lents, ils ont mis dix jours de plus pour retirer les articles, trois pour le premier, treize pour l’autre, de leur site de vente. La FRC va contrôler que tout aura bien disparu. Un bon point, certaines marques comme Lässig ont désormais changé la composition de leurs produits et remplacent la poudre de bambou par de l’amidon ou de la cellulose. Cette vaisselle peut donc être vendue et utilisée, mais elle ne doit toujours pas être promue comme étant «durable», «écologique» ou «recyclable», car ce serait tromper le client.
L’information officielle circule mal
Aucune des entreprises n’était au courant que la vente de cette vaisselle en «bambou» n’était pas autorisée. L’information officielle n’était pas arrivée jusqu’à eux. Les propriétaires des petites boutiques regrettent d’avoir vendu ces produits à leur insu, mais elles sont inquiètes: le document des autorités ne dit pas si elles peuvent se retourner contre leur fournisseur. Des consommateurs ont également observé que d’autres magasins écoulaient vite ces articles en baissant les prix! Ce comportement est inadmissible: une perte financière ne justifie en rien de mettre la santé de qui que ce soit en péril.
La FRC a déjà mis l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) au courant de la situation. Pour accélérer le retrait d’articles douteux, la FRC va maintenant demander aux autorités de mieux communiquer aux entreprises et aux consommateurs les décisions importantes.