18.4.2013, Réd. / Shutterstock / Dhoxax
Coup sur coup, Berne et Bruxelles publient les résultats de leurs tests sur la viande de boeuf. Et calment le jeu.
En Suisse, ce sont 364 échantillons de viande de cheval et de produits transformés contenant du boeuf qui ont été analysés. L’objectif était double: contrôler la présence de phénylbutazone, un médicament vétérinaire, et vérifier quelle espèce animale avait effectivement été utilisée, suite au scandale du « Horsegate ».
Sur les 247 échantillons de viande de boeuf, 5 contenaient de petites quantités (entre 2.3 et 8%) de cheval. Des produits sans danger pour la santé.
Sur les 117 échantillons analysés pour détecter la présence de phénylbutazone, un seul en présentait de faibles traces. Des résultats qualifiés de « rassurants » par l’OFSP, mais les chimistes cantonaux vont néanmoins poursuivre les contrôles.
Dans le même temps, l’Europe procédait à une vaste campagne de tests, sur le même modèle, parmi ses 27 Etats membres: des traces d’ADN de cheval ont été détectées dans 193 produits, sur les 4144 testés (soit 4.66%). 16 échantillons sur 3115 ont en outre été testés positivement au phénylbutazone (0.51%).
C’est en France que la plus forte proportion de viande de cheval non déclarée a été détectée (47 produits sur 353, donc 13,3%), suivie par la Grèce (12,5%).
Et c’est le Royaume-Uni qui détient le record du plus fort taux d’échantillons testés positivement au phénylbutazone (1,7%).
Si la Commission européenne estime que de tels résultats vont restaurer la confiance, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dont la FRC fait partie, annonce qu’il va continuer à mettre la pression sur les autorités européennes et nationales, afin d’imposer des sanctions plus fortes, et d’exiger un meilleur étiquetage du pays d’origine et un contrôle renforcé des fraudes alimentaires.