Papier peint
La décoration d’intérieur ne fait plus tapisserie
Archive · 28 juin 2021


Sandra Imsand
Journaliste
«J’ai profité du confinement pour attaquer sérieusement la décoration de ma maison.» Amandine a retroussé ses manches en 2020. Cette fan de l’esthétique des années 1960-1970 a posé du papier peint à l’allure vintage dans la plupart des pièces. C’est sur un site spécialisé en Allemagne qu’elle a trouvé les motifs psychédéliques orange, bruns et verts qui lui plaisent tant. Et les tutoriels largement disponibles sur internet lui ont permis d’apprendre la technique de pose.
Ventes qui gonflent
En France, les ventes de papier peint ont connu une augmentation importante l’an dernier: 30% pour certains magasins, selon France Télévision. Un effet secondaire du Covid, avec ses confinements successifs, où la population a investi son intérieur et repensé l’aménagement. Autre explication: le revêtement de mur a largement évolué ces dernières années. Un matériau de qualité, plus épais, plus facile à encoller, poser et repositionner en cas de pépin. Mais aussi la variété des motifs. Certains jouent même les trompe-l’oeil et imitent, visuellement comme au toucher, le bois, le béton, le parquet ou le marbre.
Les best-sellers, ce sont les motifs végétaux ou contenant des éléments naturels, comme de grandes feuilles, des arbres, des oiseaux, des papillons, des champignons ou une faune plus exotique de perroquets, de singes, etc. Des motifs osés, colorés et surtout assumés. Un esprit résolument moderne flotte sur ces tapisseries, qui parfois même se posent en façade des bâtiments. Mais le passé et son esprit suranné n’ont pas dit leur dernier mot dans ce domaine.
Ancien et moderne mélangés
Par exemple chez Le Grand Siècle, une entreprise qui réédite des papiers peints anciens des XVIIIe et XIXe provenant des collections des musées. Les motifs sont restaurés numériquement et imprimés en France. Le papier peint devient ainsi une décoration de luxe, vendu aux alentours de 100 euros le mètre carré. Un mélange de décors anciens et de modernité à retrouver par exemple à l’Hôtel Bella Tola à Saint- Luc, en Valais.
En Suisse aussi, la tendance est perceptible. Mais dans la mesure où la proportion de locataires est importante, les gens sont plus hésitants à se lancer dans de grandes transformations. «Ici, la mode du papier peint est récente, explique Laure Zurbuchen, de La Redoute, acteur de vente par correspondance qui commercialise une marque d’aménagement d’intérieur. Les pics de ventes ont débuté avec les bureaux en avril, les articles de décoration ont suivi, puis les papiers peints en septembre.»
C’est par touches que la tapisserie s’installe: un pan de mur, le fond d’une étagère. La fourchette de prix est étendue: de 5 fr. à près de 200 fr. le mètre carré en magasin de bricolage. Pour les plus audacieux, il existe également le panoramique. Il s’agit d’une image – photographie, dessin ou illustration – imprimée sur plusieurs lés. Le tout constitue une sorte de fresque murale. Le panoramique est un élément fort de décoration. Il donne l’impression d’une pièce ouverte sur l’extérieur et agrandit donc visuellement l’espace. A l’achat, compter entre 40 et 500 fr. le motif au rayon do it.
Enfin, autre solution pour les locataires ou les maladroits de la colle et du pinceau: le papier peint adhésif. Une face est autocollante et se positionne sur un mur propre et lisse. La décoration se décolle par la suite sans abîmer le mur et par bandes complètes. Un produit à trouver plus particulièrement dans les enseignes spécialisées, avec des prix qui prennent rapidement l’ascenseur. La praticité se paie.
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