7.1.2009, Carole Pirker
Le conseiller national socialiste fribourgeois et vice-président de l'association suisse des patients se bat contre la fin programmée des "cercles de qualité" qui réunissent médecins et pharmaciens.
A quoi servent les cercles de qualité?
Les cercles de qualité ont le mérite d’opérer à la fois sur la qualité des soins (pas de médicaments inutiles, dosages moins lourds, etc.) et sur le prix (renoncer au médicament « dernier cri » lorsqu’il n’y a aucun apport thérapeutique, apprendre aux médecins, notamment aux plus jeunes, à développer plus d’autonomie par rapport aux conseils moyennement bienveillants de l’industrie pharmaceutique). Ils valorisent l’échange d’expérience, le travail en réseau, et constituent par là un petit pas dans la bonne direction.
Quelle est l’économie réalisée?
Elle est chiffrée à une moyenne de 50 000 fr par médecin par année.
Pourquoi ces cercles sont-ils menacés?
Parce que les assureurs coupent les vivres, ce qui remet inutilement en cause un modèle à succès! Le problème est que les caisses prennent en compte les chiffres dès le début de cette pratique, alors que l’effet d’une économie intervient dès la deuxième année.
Selon Santésuisse, l’expérience de ces cercles ne serait pas abandonnée.
Ce sont pour le moment de belles promesses! Par ailleurs, l’idée de laisser chaque assureur décider s’il veut ou non intégrer les cercles de qualité dans une offre Managed Care est absurde: les effets des cercles profitent à tous les assurés – pourquoi serait-ce seulement à certains assurés d’y contribuer financièrement?
Vous avez déposé une motion dans laquelle vous demandez au Conseil Fédéral de prévoir dans la loi sur l’assurance maladie une disposition qui permette de financer ces cercles.
La motion évoque les cercles de qualité à titre d’exemple, mais concerne plus généralement des prestations non tarifaires permettant de faire baisser le coût de prestations tarifaires. Les cercles de qualité sont une application possible, mais il y en a de très nombreuses autres, le principe étant qu’il devient possible de rémunérer du temps investi par des prestataires pour des améliorations qui profitent aux assurés.
>> Notre dossier sur le coût et la qualité de la santé