23.11.2009, Valérie Legrand-Germanier
Deux relevés, à Genève et à Lausanne, révèlent de fortes différences de prix entre pharmacies ainsi qu'une information lacunaire.
Selon l’OFSP (Office fédéral de la santé publique), le port d’un masque de protection est nécessaire si vous êtes vous-même porteur du virus, le masque servant alors à protéger autrui, ou lorsque vous êtes en contact étroit avec une personne porteuse du virus. Dans tous les autres cas, l’efficacité du masque n’a pas été démontrée. Certes, L’OFSP recommande à chacun de disposer d’une réserve de 50 masques, mais pas pour sortir faire ses courses, ni pour se rendre au travail en transports publics.
Le succès des masques a été fulgurant: à la mi-août, lors de notre premier relevé, une majorité des pharmacies visitées était en rupture de stock. La situation s’est normalisée depuis. Les prix semblent n’avoir pas varié avec le temps. En revanche, ils varient très fortement d’une pharmacie à l’autre. Cela s’explique notamment par le fait que la Comco a refusé toute idée de fixer un prix, les vendeurs sont donc libres de le déterminer eux-mêmes. De plus, les marques vendues dans une officine peuvent changer à chaque livraison en fonction des stocks des grossistes, ce qui rend les comparaisons difficiles.
Pas d’accord sur les prix
En pharmacie, les prix varient beaucoup selon les marques: pour les masques de type II (masques légers utilisables deux heures), la boîte de 50 pièces coûte entre 6 fr. 45 (Promedical) et 55 fr. (Zertmax, Dr. Buchs, rue Coutance, à Genève), à qualité comparable. Les prix varient aussi pour une même marque: la boîte Barrier coûte de 12 fr. 90 (Amavita) à 26 fr. 10 (Dr. Buchs). Comptez en général moins de 15 francs. Une visite à la Migros nous a en outre permis de dégoter un paquet de 50 masques de type II pour 4 fr. 60, prix le plus bas observé. Attention, ces masques doivent répondre à la norme EN14683, faute de quoi ils risquent fort de se révéler inutiles. Les masques filtrants FFP2, non recommandés par l’OFSP, sont vendus par boîtes de 20 pièces entre 24 fr. 80 et 100 fr. 80.
La mauvaise qualité de l’information prodiguée au comptoir des pharmacies fut une vraie surprise. Aucune ne nous a informée des circonstances dans lesquelles le port du masque était nécessaire ou, au contraire, superflu, nous laissant croire que nous avions raison de nous protéger contre le virus en portant un masque au cours du voyage que nous avions dit vouloir effectuer en Grande-Bretagne. On nous a très rarement dit qu’il était plus pertinent d’acheter les masques de type II (les moins chers, recommandés par l’OFSP); dans la plupart des cas, on nous a laissé le choix, et deux pharmacies (Balexert et Geny, rue Petit-Chêne) nous ont même encouragée à prendre les masques les plus sophistiqués… et les plus chers, bien qu’ils soient inutiles dans ce cas.