22.7.2021, Jean Busché
Le réseau social professionnel LinkedIn a récemment été accusé d’une fuite massive de données.
Des informations concernant 700 millions de comptes auraient été rendues disponibles sur le dark web (à savoir des réseaux de sites qui ne sont accessibles que par des navigateurs web spécialement conçus à cet effet). Les défenseurs de la vie privée s’insurgent, à juste titre. LinkedIn se défend en argumentant qu’il ne s’agit que de data scraping, «raclage de données» dans la langue de Molière, soit une récolte automatisée des données accessibles sur un site. Les informations sont ensuite consolidées et compilées pour être revendues à des tiers.
En somme, qu’il y ait piratage ou non importe peu. Par sa recherche de visibilité et de référencement ainsi que par les informations que nous voulons bien fournir, LinkedIn rend disponibles des données qui, compilées et croisées avec d’autres, constituent des informations exploitables et donc commercialisables. En bout de chaîne, c’est à nouveau l’utilisateur qui en fait les frais.