21.2.2022, Anne Onidi
Les baies espagnoles, françaises et suisses ont occupé l’attention de la FRC, le terrain et les laboratoires toute l’année. Les fruits du pays présentent les meilleurs résultats globaux. Manger local et de saison a tout son sens. Analyses exclusives.
Février 2021 | Pas un amour de fruit
En hiver, toutes les fraises proviennent d’Espagne et sont issues de culture conventionnelle. Notre laboratoire a recherché 130 substances actives différentes et en a trouvé dix. En Suisse, le nombre de substances n’est pas limité dans les fraises. Toutefois, l’association SwissGAP recommande de ne pas dépasser cinq produits phytosanitaires pour répondre à de bonnes pratiques. Dans nos échantillons, ces limites ne sont pas franchies. Et les valeurs mesurées sont proches de la dose admise pour les baies de Denner (fluopyram) et les Healthy Love de Manor (flutriafol et spinosad A&D).
Fin mars 2021 | Printemps bleu blanc bof
Au printemps, les baies françaises et les espagnoles bio sont là. Ici encore, les barquettes sont conformes. Prise individuellement, chaque substance ne dépasse pas la quantité admise. Reste que cinq emballages sur huit contiennent trois composés chimiques ou plus. Un produit Coop recèle des traces de quatre substances. Le distributeur commente: «Nous prenons ce résultat très au sérieux et sommes en contact avec notre fournisseur à ce sujet. Des enquêtes de suivi ont été menées sur place concernant les pratiques agricoles. Des contrôles réguliers et stricts dans nos propres laboratoires seront intensifiés à l’avenir.»
Juin 2021 | Suissesses en belles robe d’été
Aux premiers jours de l’été, huit barquettes sont confiées au laboratoire. Toutes sont suisses et issues de la culture conventionnelle, car les biologiques ne font pas encore partie de l’assortiment à ce moment-là de l’année. Deux produits ne contiennent aucune substance chimique, ce qui constitue un point particulièrement positif à souligner. Autre agréable surprise: trois ne recèlent qu’un ou deux composés. A l’autre bout de l’échiquier, deux sont à la limite des bonnes pratiques suisses, car elles recèlent des résidus de cinq pesticides. Les résultats globaux montrent que les fraises du pays sont à privilégier.