29.8.2017, Sevan Pearson
Testeurs en herbe vont pouvoir phosphorer. Une nouvelle édition du concours s’ouvre à la rentrée.
Quel point commun entre un rouge à lèvres et un sparadrap? A priori aucun, et pourtant l’un et l’autre ont été choisis comme objets d’étude par deux classes romandes, gagnantes du concours «Les experts de demain», respectivement en 2012 et en 2014. Avec la rentrée scolaire fraîchement entamée, le projet pédagogique lancé par la FRC en partenariat avec l’émission télévisée A Bon Entendeur (ABE) vit sa troisième édition.
Travail de longue haleine
Comme lors des années précédentes, le concours s’adresse aux jeunes de 13 à 18 ans fréquentant le secondaire obligatoire et postobligatoire. Toute classe parrainée par un enseignant peut mener un test comparatif dans le cadre du programme durant un trimestre. Les précédentes éditions ont réuni plus de 1000 élèves qui ont scruté, malaxé, éprouvé près de 150 produits.
Le sens de la démarche demeure le même: sensibiliser les jeunes à une approche critique de la consommation en comparant des produits (des services). Le concours invite à pousser la réflexion sur les techniques de vente, les promesses de la publicité ou encore les notions d’éthique de fabrication: une manière originale pour les jeunes de prendre conscience de leur pouvoir et de leur responsabilité en tant que consommateurs. Rigueur, sens critique, esprit d’analyse et de synthèse, inventivité ainsi que créativité font partie des qualités qui permettront au jury de départager les dossiers. Un panel d’experts dont la composition sera dévoilée dans le courant de l’automne.
Les trois meilleurs projets, récompensés par des prix à hauteur de 1000 fr., 2000 fr. et 3000 fr. pour financer une idée collective, tel le voyage d’études de la classe, feront l’objet d’une émission d’ABE en présence des élèves sur le plateau.
Participer au concours est une expérience enrichissante à plus d’un titre. «Maintenant, je regarde ce que j’achète», concluait David, 14 ans, en parlant des gels coiffants qu’il avait testés avec son groupe, «les Urbigels». Après une lecture d’étiquette et un test sur la résistance à la pluie, au vent et sur la tenue des produits, il avait d’ailleurs changé de marque. Un meilleur rapport qualité-prix qui lui a permis d’avoir par la même occasion plus d’argent de poche!