4.5.2021
Entre deux familles, il faut choisir la sienne. Mais la qualité sonore est-elle au rendez-vous ?
Pour commencer, parlons technique. Les casques existent en deux grandes familles. Tout d’abord, les modèles intra-auriculaires, qui se logent dans le creux de l’oreille. Ils sont légers et discrets. Les plus répandus, ceux qu’on trouve dans les boîtes de smartphones, se placent à l’entrée du conduit auditif. D’autres modèles s’insèrent pour leur part dans le conduit auditif à l’aide d’un embout en silicone. Ce «bouchon» a un rôle de réduction de bruit, il bloque la quasi-totalité des sons extérieurs et permet aussi de ne pas partager ses goûts musicaux avec l’entier de la rame de train. Cependant, dans la rue, cette isolation sonore constitue un danger, car les bruits du trafic deviennent imperceptibles.
Autre famille, celle des casques externes, à savoir un arceau qui couronne la tête avec des coussinets pour le confort des oreilles. On y trouve d’une part les modèles dits «circumauraux ». Leur coussin englobe l’oreille et s’appuie sur le crâne. Ils sont volumineux mais restituent bien le son et sont confortables. Les casques dits «supra-auraux» s’appuient directement sur l’oreille. Plus petits, légers et nomades, ils constituent un bon compromis entre le circum-aural et l’intra-auriculaire.
Technologie de pointe
Certains appareils sont équipés de la réduction de bruit. Cette technologie étonnante capte par le biais d’un micro le bruit ambiant et envoie dans les oreilles une onde calculée pour effacer le son de l’environnement. On se retrouve comme dans une bulle pour profiter pleinement de la musique, voire s’endormir…
Pour la transmission sans fil, le bluetooth est la technologie la plus répandue. Mais pour recevoir des ondes, le casque doit être alimenté par une batterie. C’est donc plus de poids et le risque de se retrouver à court de jus. Selon la gamme de prix, le fabricant se donnera plus ou moins de peine sur le convertisseur, qui transforme le signal radio numérique en signal audio audible. Sur un appareil premier prix, la qualité du son en pâtit.
La transformation du signal audio en signal radio, transmissible sans fil, et sa conversion en sons par le casque prennent du temps. Ce délai, dit «de latence», est perceptible dès 40 millisecondes. Un bon casque est équipé d’une électronique rapide qui permet la conversion le plus vite possible. Ce critère est problématique pour le visionnage de films et de vidéos, car il peut exister un décalage entre l’image et le son. Par contre, pour écouter de la musique, il n’entre pas en considération.
Au final, tous les appareils testés produisent un bon son, aussi la réduction de bruit et le temps de latence départagent les concurrents. Les petits appareils soutiennent difficilement la comparaison, à cause de la miniaturisation. Pour acquérir un bon appareil, il faut casser sa tirelire: les casques qui terminent en haut du classement, quel que soit leur type, dépassent les 200 francs. Pas de miracle, l’électronique efficace coûte cher au client.
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Cet article est paru dans le magazine FRC Mieux choisir sous le titre «Être dans sa bulle coûte cher».