27.4.2015, Barbara Pfenniger / Photo Shutterstock / bikeriderlondon
Résultats affligeants du contrôle de la vente en vrac: le matériel d’emballage est beaucoup trop souvent compté dans le poids de la charcuterie, du fromage ou des confiseries.
L’Institut fédéral de métrologie (METAS) et les autorités cantonales de surveillance ont effectué 485 achats-test dans 444 points de vente en Suisse et au Liechtenstein en 2014. Dans 46,4% des cas, le poids du papier ou de la barquette n’a pas été déduit du poids total. Résultat: le client paye le matériel d’emballage au prix de la charcuterie ou du fromage.
Mise à jour janvier 2017
Mieux, mais encore 20% d’erreurs!
Le matériel d’emballage a encore été pris en compte dans 20% des cas en 2016. C’est plus de deux fois moins qu’en 2014, ce qui montre que la sensibilisation fonctionne, mais cela doit rester dans la tête des consommateurs puisqu’ils conservent une chance de se faire gruger, volontairement ou non, dans 1 cas sur 5.
Les plus mauvais élèves étaient les vendeurs de fromage et de produits laitiers avec 53,3% de pesages incorrects et ensuite la charcuterie avec 46,6%. Les confiseries s’en sortent un peu mieux avec 61,5% des pesages en ordre.
Deux exemples frappants: l’acheteur-test vaudois a payé 1.40 fr. de trop pour son jambon de Parme et le client-mystère zurichois 86 centimes de trop pour ses crevettes… alors que les emballages sont déjà inclus dans les prix de détail.
Les balances modernes permettent de mettre la tare à zéro avant de poser la marchandise ou d’être programmées afin de déduire automatiquement le poids du papier correspondant à la marchandise choisie (un emballage thermique pour le poulet rôti et un papier simple pour la viande crue). Cette manipulation est donc facile pour les commerçants, et obligatoire depuis 2013. Les résultats de l’enquête, très défavorables aux consommateurs, sont donc particulièrement scandaleux.
Consommateurs, osez demander lors du pesage!
Pour les consommateurs, il est difficile de savoir quelle méthode est utilisée suivant le cas. La FRC recommande donc de demander, en cas de doute, si le poids de l’emballage a bien été déduit. Ensemble, nous pouvons montrer aux commerçants l’importance du pesage correct. Car bien qu’un papier ne pèse pas lourd pour un seul consommateur, le total correspond à des milliers de francs payés indûment.
L’Institut de métrologie ainsi que la FRC, qui a collaboré avec certaines autorités cantonales de surveillance lors de cette campagne, vont continuer leur travail d’information auprès du commerce, afin que la situation s’améliore rapidement.