2.10.2020, LA
Dans l’Union européenne (UE), lorsqu’un produit tombe en panne dans les six mois qui suivent l’achat – deux ans dans certains pays – il est présumé que le défaut était déjà présent au moment de la vente. Le client ne doit donc pas prouver que le produit était défectueux comme en Suisse.
Renverser la charge de la preuve est un excellent moyen d’inciter les fabricants à proposer des produits éco-conçus. Or, malgré la recommandation du Conseil fédéral d’adopter la motion Massardt qui demandait simplement de s’aligner sur l’UE, celle-la a été refusée à 3 voix près. Trois jours plus tard, deux postulats visant à protéger le consommateur de l’obsolescence programmée – l’un sur les pièces de rechange et l’autre sur les allégations environnementales – étaient classés, faute d’avoir été traités dans les temps. Trois preuves, s’il en fallait, que la majorité des parlementaires se moque des attentes du client concernant des appareils avec une longue durée de vie.