19.11.2013, Illustration Shutterstock / chrisdorney
L’équipe du chimiste cantonal bâlois a analysé 23 préparations d’épices, de bouillons et de soupes instantanées: trois contenaient des composants de lait ou de céleri non déclarés, problématiques pour les consommateurs allergiques.
En Suisse, la déclaration des allergènes les plus importants est obligatoire. Pour les personnes concernées, cette information, pour autant qu’elle soit fiable, est le seul moyen pour se prémunir d’une réaction allergique qui peut être mortelle dans des cas extrêmes. Pour cette raison, ces allergènes doivent être annoncés même s’ils ne sont pas ajoutés comme ingrédient et que le produit en contient 0,1%. Dans ce cas, l’étiquette doit mentionner «peut contenir…».
Parmi les 23 échantillons contrôlés par l’équipe du chimiste cantonal bâlois, un mélange d’épices contenait du céleri bien que son étiquette rassurait spécialement les personnes allergiques en annonçant «sans céleri». Ce produit a été jugé trompeur et dénoncé.
Un mélange d’épices vietnamien contenait du lactose et des protéines du lait non déclarés. Un mélange indien contenait des traces d’arachides et de moutarde, et une soupe instantanée encore du céleri.
Ces contrôles ont révélé l’importance des analyses faites par les services cantonaux. Car les consommateurs doivent pouvoir se fier aux informations sur les aliments avant de les ingérer. Pourtant, la législation alimentaire suisse laisse un grand flou dans la vente en vrac et dans les restaurants. Ce sont les vendeurs qui doivent informer oralement les consommateurs sur les éventuels allergènes. Quelle lourde responsabilité!
En Europe, l’indication doit être fournie par écrit sur le lieux de vente ou sur la carte des menus. Ainsi l’information est directement transmise de la personne qui fabrique à celle qui consomme, sans passer par un intermédiaire souvent surchargé.