21.5.2014, J.K./N.B. / Pouvoir modifier la mémoire, un des critères d'achat. Photo Shutterstock / Aleksei Lazukov
On peut faire durer un ordinateur bien au-delà des trois ans fatidiques. Encore faut-il prendre garde à quelques détails au moment de l'achat.
« Bien choisir son matériel »: tel était le titre de l’étape yverdonoise du cycle de conférences organisé par la FRC, laRevueDurable et l’OFCOM. Invité à s’exprimer, Maurizio Notarangelo, de la coopérative d’informatique sociale Itopie, et François Marthaler, fondateur de Why ! Open Computing.
Petit condensé, sous forme de check-list, des conseils d’achat.
Quels sont mes besoins? Maurizio Natarangelo estime que 85% des particuliers utilisent leur ordinateur pour des activités simples: internet, bureautique, traitement photos, voire musique. Pas besoin, dès lors, d’une machine de guerre.
Est-il solide? La question se pose surtout pour les ordinateurs portables, qui constituent désormais le gros des ventes. Suivant le traitement que vous allez lui réserver – usage en extérieur, risque de chocs -, méfiez-vous des machines « slim » et autres Ultrabooks, très fins mais aussi très fragiles. Un petit truc: observez le plastique. Plus il est lisse, plus il aura tendance à être cassant. Jetez aussi un coup d’oeil aux charnières.
Y a-t-il des vis? Une machine vissée sera plus aisément démontable, donc réparable, qu’un ordinateur dont les composants sont collés ou soudés. Attention toutefois, certains constructeurs élaborent des vis « propriétaires », demandant des outils spéciaux. Jetez donc un petit coup d’oeil à la tête de vis.
La batterie est-elle amovible? Un détail qui compte: c’est le composant qui a tendance à lâcher en premier. Assurez-vous donc que vous pouvez la changer facilement.
Puis-je rajouter de la mémoire? Là encore, c’est un point important pour assurer une bonne évolutivité de votre machine. A cet égard, on peut conseiller de ne pas se contenter de la quantité de base au moment de l’achat: en effet, les technologies évoluent rapidement, donc si on veut racheter de la mémoire quelques années plus tard, elle risque d’être plus chère (car en fin de course, donc moins demandée), pour autant qu’elle soit encore disponible.
Le produit est-il modulable? La carte-mère représente la moitié du prix de l’ordinateur. Pour cette raison, on peut en général jeter l’ordinateur si elle est défectueuse. En veillant à ce que tout ne soit pas intégré à la carte-mère, on améliore les possibilités de réparation (et aussi bien souvent la performance). Si possible, la carte graphique doit donc être séparée, et la mémoire « dédiée ». A cet égard, notons qu’Apple fait figure de cancre: dans certaines machines, la mémoire est soudée à la carte-mère, quand ce n’est pas l’accumulateur.
Est-ce un ordinateur professionnel? Les gammes professionnelles sont plus résistantes et exempts de gadgets inutiles: il faut donc les conseiller (c’est le cas aussi pour les systèmes d’exploitation labellisés « Pro »). Attention, ce n’est pas parce qu’un ordinateur s’appelle « pro » qu’il s’agit effectivement de matériel professionnel: il s’agit parfois purement de « branding », d’un slogan publicitaire. Une bonne combine pour trouver un ordinateur de gamme professionnel, c’est d’aller sur le site internet des fabricants, comme Dell et HP, et de vous identifier comme « entreprise », non comme particulier.
Le manuel est-il disponible? A noter que la documentation complète n’est souvent disponible qu’en ligne, au format PDF. Il vaut la peine de la sauvegarder, afin de l’avoir sous la main au besoin.