21.3.2012, Valérie Muster / Spam, coups de fin indésirables, pub papier: comment endiguer le flux? (Shutterstock / prosotphoto)
Comment faire face aux tombereaux de pub qui engorgent les boîtes aux lettres, au spam qui bouche les tuyaux du web et aux appels tardifs qui réveillent bébé? Piqûre de rappel avant l'entrée en vigueur de la nouvelle LCD, le 1er avril.
Courriers, appels et fax publicitaires indésirables se bousculent au portillon. Sachant qu’il n’est pas facile de les éradiquer, il vaut mieux éviter de les favoriser !
Le fait de rendre son adresse accessible au public par le biais d’une inscription dans un annuaire par exemple permettra à quiconque de l’utiliser à des fins publicitaires si son propriétaire n’en a pas interdit l’utilisation à cette fin. Pour réagir à cette invasion de publicité, il faut en demander le blocage et surtout ne pas la favoriser en participant à tous les concours qui vous passent sous la main ou en donnant son numéro de téléphone ou son adresse e-mail trop facilement par exemple. Voici comment procéder si vous souhaitez:
Lutter contre les fax et courriers électroniques : S’ils sont envoyés en masse et non sollicités par le récepteur, ils sont interdits en Suisse. Du moins en théorie. Dans tous les cas, il convient de ne jamais donner suite à un fax ou à un courriel dont l’origine ou le contenu est douteux (promesse de gain, demande d’aide). Il arrive également très souvent que les noms d’entreprises sérieuses soient usurpés, notamment ceux des opérateurs téléphoniques et des banques. Là également il ne faut jamais communiquer ses données personnelles comme les mots de passe ou les numéros de compte, ni cliquer sur les liens en attaché. Un établissement sérieux n’utilisera jamais ce moyen s’il devait y avoir réellement un problème avec votre compte. Il est en outre indispensable de se doter d’une bonne protection informatique pour lutter contre les spams, virus et autres logiciels malveillants.
Lutter contre les appels indésirables : A l’heure actuelle, l’étoile mise dans l’annuaire (astérisque) ne parvient pas à éradiquer les appels publicitaires non sollicités. Cela risque de changer à partir d’avril car la loi va se durcir contre ce type d’appels. Dans l’intervalle, il vaut mieux ne pas engager la conversation avec votre interlocuteur très habile. Un « non merci » ferme et poli pour indiquer que vous n’êtes nullement intéressé par ce type de vente suivi d’un « au-revoir » devrait suffire à vous protéger d’un achat non désiré. Rappelons qu’un oui prononcé au mauvais moment vous lie par un contrat oral qui a la même valeur qu’une signature! En effet, les 7 jours pour révoquer un contrat conclu par téléphone n’existe pas encore dans la loi, même si certaines sociétés les proposent déjà.
Lutter contre les courriers publicitaires : L’autocollant « pas de publicité, merci » issu d’un accord entre la poste et la FRC est un rempart suffisant pour la publicité non adressée, mais malheureusement, n’empêchera pas la livraison les journaux gratuits remplis de publicité. Par contre, concernant les envois marketing adressés, il est possible d’avoir recours aux vignettes « refusé, me biffer de votre fichier d’adresses » que la FRC met à votre disposition (tout comme l’autocollant) pour renvoyer au frais de l’expéditeur le courrier non souhaité. Une inscription auprès de la liste Robinson est aussi un bon moyen pour lutter contre la publicité adressée (SDV, liste Robinson, Blegistrasse 1, CP, 6343 Rotkreuz).
Pour plus d’infos, commandez notre guide Appels publicitaires indésirables
Article publié dans la revue AVIVO de mars