2.10.2021, Lionel Cretegny et Sandra Imsand
En plastique dur ou souple, en métal (inox ou aluminium), elle est l’indispensable accessoire pour se réhydrater durant l’effort.
Nous avons choisi dix produits dans des magasins de sport pour les envoyer au laboratoire. Sa mission, détecter la présence de bisphénols – seize variations au total –, de phtalates et d’antimoine. Toutes ces substances sont problématiques pour la santé, car cancérogènes ou génotoxiques et polluantes. Elles sont donc indésirables dans un contenant alimentaire. Ce test entendait déterminer si elles étaient susceptibles de résider dans le matériau et de migrer dans la boisson. Les contenants ont été remplis avec de l’eau froide et chaude. Le contenu a ensuite été analysé après différentes durées «d’infusion». Résultat des courses: hormis les gourdes en plastique souple à éviter, aucune n’a «pollué» son contenu. C’est réjouissant. Toutefois, il faut savoir que les valeurs obtenues peuvent différer si le liquide doit être stocké plusieurs jours.
Outre le volet chimique, nous nous sommes penchés sur l’étanchéité des bouchons. Là aussi, les résultats sont parfaitement probants. La facilité de nettoyage a occasionné davantage de disparités. En effet, si le goulot est étroit, les parois de la bouteille restent en partie inaccessibles. Un système de valve, avec un ou plusieurs joints et recoins, est également plus délicat d’entretien. Une gourde en aluminium et les deux en plastique souple n’ont pas donné satisfaction. Pourtant, un bon nettoyage après chaque utilisation est important, que ce soit pour des questions d’hygiène ou de goût. Dernier critère, le poids et le volume; cela compte quand on porte l’objet sur soi. Sur ce point, même si les gourdes en inox et aluminium ne sortent pas du lot, il faut bien avouer que leur solidité font d’elles de fidèles alliées d’aventures. Dur dilemme!
1. Bisphénols | Le plus connu, le bisphénol A, est un perturbateur endocrinien. À haute concentration, il est toxique pour la reproduction et le fœtus. Il est de plus en plus remplacé par le bisphénol S, tout aussi problématique.
2. Phtalates | Molécules toxiques pour la reproduction. Or elles sont utilisées dans l’industrie pour conférer aux plastiques de la souplesse et de l’élasticité.
3. Antimoine | Cette toxine violente détruit les globules rouges. Elle est cancérogène tout en étant un polluant majeur. Ce métalloïde est utilisé pour accélérer la polymérisation des plastiques, dont le PET des bouteilles.
Tableau des résultats
Désolé, certains tests comme celui-ci sont envoyés via la Lettre FRC gratuite, mais ils ne sont ensuite disponibles que pour les membres, qui soutiennent le travail de notre association.