4.5.2021, Barbara Pfenniger
Mise à jour le 14.07.21
Matériau en vogue, le bambou mixé à de la résine synthétique altérerait la qualité du plastique.
Fin 2019, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques mettait en garde contre la vaisselle en mélamine-bambou. Lorsqu’elle est utilisée pour des boissons ou des aliments chauds, elle relâcherait des substances indésirables, comme le formaldéhyde – pouvant causer des inflammations et soupçonné de provoquer le cancer – et la mélamine, un toxique pour le rein. La FRC s’en était inquiétée, notre Secrétaire générale était d’ailleurs intervenue au Parlement.
Délai transitoire, encore et toujours
Un an plus tard, de nouvelles informations émergent. Suite à de nombreuses notifications de dépassement des limites légales, un groupe d’experts européens a constaté que ce serait la poudre de bambou ajoutée à la résine synthétique qui serait la cause du problème, changeant ainsi la qualité du plastique. La poudre et les fibres de bambou n’ayant jamais été permises comme substances à ajouter dans la vaisselle en plastique, plusieurs pays ont déjà annoncé son interdiction. Parmi eux: la Finlande, l’Irlande, l’Espagne, le Benelux et l’Autriche. Les autorités suisses, possédant la même liste de substances autorisées que ces derniers, sont en train de préparer un rappel des faits similaire, tout en désirant laisser un délai transitoire aux entreprises.
Aujourd’hui, pour le consommateur, la seule question est de savoir si la tasse réutilisable du café à emporter risque d’émettre des substances indésirables… Une clarification de la situation est importante, d’autant plus que l’analyse du Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) réalisée en mars dernier (dont les résultats nominatifs sont confidentiels) fait ressortir que 12 produits sur 31 estampillés «bambou» ont dépassé les normes légales pour l’une ou l’autre substance ou les deux.
- Sur le site de la Commission européenne, un FAQ en anglais couvre le sujet.