Alimentation
Arômes artificiels: pas dans les bouillies pour bébé
Archive · 12 avril 2016

Dès l'âge de quatre à six mois, les nourrissons goûtent à leurs premières bouillies. Ces aliments, servis en complément au lait maternel ou au biberon, élargissent leur univers gustatif. Or, le contenu de ces bouillies est tout sauf anodin. En effet, dans son rapport sur l’alimentation des 1000 premiers jours, la Commission fédérale de l’alimentation note que les préférences alimentaires sont fixées très tôt. La variété et la composition des premiers aliments influencent durablement les habitudes culinaires et la santé de l’enfant. Une étude a même montré que les personnes qui avaient bu du lait en poudre aromatisé à la vanilline bébés préféraient le ketchup à la vanilline une fois adulte, ce qui n’était pas le cas des autres consommateurs.
Les parents qui introduisent assez rapidement une grande variété de légumes habituent leurs enfants à des saveurs différentes. Les études montrent qu'il s'agit du meilleur moyen pour aider les enfants à apprécier les produits maraîchers. Et même lors de la période du «non», vers les deux ans, les enfants habitués dès leur plus tendre enfance continuent à en consommer plus que la moyenne. Des purées riches en fruits et en légumes aux saveurs naturelles sont donc gage d’un développement sain. Toutes les recherches le prouvent.
Des problèmes d'obésité
La composition des aliments pour bébés est strictement réglementée par la loi. Les sortes et les quantités d’acides aminés, d’acides gras, de vitamines, de minéraux et d’hydrates de carbone sont détaillées. L’aspect de la saveur, en revanche, est traité plus négligemment. Il est par exemple possible d’ajouter de l’extrait de vanille ou de la vanilline, un arôme artificiel. Plus inquiétant, à la demande de certains industriels, les autorités proposent maintenant d’élargir le champ de l’aromatisation des aliments pour bébés. Au risque de perturber l’apprentissage du goût et le développement des mécanismes de l’appétit et de la satiété des enfants – avec les problèmes d’obésité qui en découlent.
Les autorités suisses s’engagent pour que choisir un aliment sain soit le choix le plus facile. La FRC leur demande donc de prendre également soin de l’environnement gustatif de nos petits. Et de ne pas ouvrir la porte à l’aromatisation de leurs aliments.
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