26.2.2013, Huma Khamis et Aline Clerc
Le wattmètre vous aide à traquer les appareils qui consomment de l’énergie en mode veille ou, pour certains, même lorsqu’ils sont éteints.
Nos parents nous ont appris à éteindre la lumière en sortant d’une pièce afin de réduire notre consommation d’énergie. Mais ils ne se doutaient pas que nous aurions autant de fils connectés sur le réseau électrique en permanence… Chargeur de téléphone mobile, lampes munies de variateur ou électroménager: autant d’appareils dont les câbles sont constamment branchés et qui consomment une quantité infime mais non négligeable de courant – même lorsqu’ils sont éteints! – avec pour conséquence que la consommation suisse d’électricité ne cesse d’augmenter année après année.
Depuis 2010, les appareils électriques en vente en Suisse ne doivent pas dépasser les 2 watts lorsqu’ils sont en mode veille, et 1 watt lorsqu’ils sont éteints. Depuis 2011, cela est valable aussi pour l’électroménager. Il n’empêche, plus de 2 milliards de kilowattheures par an sont simplement gaspillés par le mode veille. Soit l’équivalent de la consommation annuelle de la ville de Zurich!
Traquez les énergivores silencieux
Certes, les technologies ne cessent de s’améliorer et les nouveaux modèles consomment de moins en moins. Ainsi, les énergivores les plus gourmands sont bien évidemment les appareils datant de quelques années, mais aussi le petit électroménager comme les bouilloires ou les machines à café.
Si certains services industriels proposent de faire le diagnostic de votre logement, il vous est aussi possible, à titre privé et à moindre frais, d’établir vote propre bilan à l’aide d’un wattmètre. Cet appareil mesure en effet la puissance des appareils électriques et électroniques. Les plus perfectionnés offrent même la possibilité de calculer les coûts de consommation.
Sur le marché, il en existe deux types: les wattmètres qui se branchent sur une prise et ceux que l’on fixe sur le compteur d’électricité. Les premiers mesurent le courant en tant que tel, tandis que les seconds mesurent les cycles de rotation du disque (des compteurs mécaniques) ou les impulsions (des compteurs électroniques). Dans tous les cas, ces dispositifs permettent de déterminer sa consommation sur un temps donné. Une fois ce bilan établi, il convient de débrancher les éventuels appareils énergivores – silencieux ou pas – et de constater la baisse de la consommation.
Avec nos confrères de Kassensturz, nous avons testé dix appareils à brancher sur la prise et deux modèles à fixer sur le compteur. Les prix variant de 17 fr. 90 à 199 francs reflètent-ils la qualité et la convivialité de ces appareils? Pas vraiment.
Pour mesurer la consommation cachée des chargeurs ou des lampes à variateur, un wattmètre doit pouvoir mesurer les courants très faibles. Pourtant, trois modèles – Steffen, Schönenberger et Power calculator – n’y parviennent pas. Leur appréciation globale s’en ressent. Autre problème, la précision de la mesure, qui laisse à désirer sur les modèles Eco-energy, Maxxtro, Schönenberger et Power calculator: avec presque 50% d’erreur dans le pire des cas, ces dispositifs ne seront pas très fiables pour traquer les puissances inférieures à 20W.
A l’issue des tests, trois wattmètres ressortent clairement du lot: les modèles Emu et Brennenstuhl, qui mesurent la puissance des appareils de manière précise, mais qui calculent également l’énergie consommée (en Wh) ainsi que les coûts. Par ailleurs, le Click Standbykiller est muni d’un judicieux élément mobile sans fil qui affiche les résultats et qui permet en outre d’éteindre complètement les appareils. Un geste simple qui vous permet de mesurer, d’une part, la puissance de vos appareils, et d’autre part, le potentiel… d’économie!