Automobile

Un scandale n’arrive jamais seul

Après les moteurs diesel, voici les taux de CO2 affichés par les autos du groupe VW. De nouvelles irrégularités ont été annoncées.

Archive · 02 décembre 2015

Pour les clients de Volkswagen, la série noire continue. Les indications quant au taux de CO2 émis par les 800 000µvéhicules construits depuis 2012 sont inexactes, a annoncé le géant allemand, le 5 novembre, après une dénonciation interne au groupe. Un nouveau rebondissement après le scandale concernant les moteurs diesel truqués pour passer l’examen des normes de pollution aux oxydes d’azote (NOx). Cependant, il n’est pas question cette fois-ci de réparer les voitures concernées, mais de définir de nouvelles indications sous la surveillance de l’Office fédéral allemand pour la circulation des véhicules à moteur.

En Suisse, sur 1,2 million d’autos des marques appartenant à Volkswagen, environ 10 000 émettraient trop de CO2, affirmait récemment à la NZZ am Sonntag Morten Hannesbo, le chef d’Amag, importateur de VW. Un dépassement qui a des conséquences tant pour l’environnement que pour le porte-monnaie des propriétaires. Non seulement ces voitures consomment davantage qu’annoncé, mais elles n’entrent plus dans les catégories automobiles bénéficiant d’avantages fiscaux du fait de leur faible impact environnemental. Par ailleurs, le montant de la taxe que doivent payer depuis 2012 les importateurs de voitures de tourisme pour compenser le taux de CO2 émis par les nouvelles automobiles a été sous-évalué.

Des coûts entièrement assumés

Volkswagen s’est mis en relation avec les autorités fiscales pour que les probables charges supplémentaires soient facturées au groupe et non au client, a précisé à la FRC son porte-parole Livio Piatti. Et des discussions entre les autorités cantonales et Amag sont en cours, annonçait récemment Morten Hannesbo au journal dominical.

Les factures envoyées en Allemagne seront salées: pour l’affaire du CO2, le groupe coté en Bourse estime le risque financier à 2 milliards d’euros. Un montant qui viendra s’ajouter aux 6,7 milliards déjà provisionnés pour les moteurs trafiqués. Au total, le quotidien français Le Monde estime que les deux affaires pourraient coûter 35 milliards d’euros au groupe, dont le chiffre d'affaires se montait à 202 milliards en 2014.

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