Un contrôleur nommé wattmètre

Vos appareils consomment-ils réellement ce qu’ils indiquent? Quelle énergie votre machine à café gaspille-t-elle en mode veille? Combien économiseriez-vous si vous éteigniez bien la lumière en sortant? Autant de questions auxquelles le wattmètre, l’appareil de mesure de la consommation électrique, permet de répondre. A condition, bien sûr, qu’il offre des mesures précises et un mode d’emploi clair. Deux critères qui, lors de notre test comparatif de 2013, n’étaient totalement satisfaisants que pour quatre appareils sur douze. Cinq ans plus tard, nous renouvelons l’opération, grâce au soutien de la Ville de Neuchâtel et de la Commune de Montreux (VD).

Qualité globale améliorée

En termes de précision dans les mesures, les wattmètres version 2018 battent leurs prédécesseurs. Mais ils ne réalisent pas un sans-faute pour autant. Cinq appareils sur huit fournissent de bonnes, voire de très bonnes prestations en la matière. Le plus précis de tous, le Brennenstuhl PM 231 E, est le grand favori du laboratoire indépendant que nous avons mandaté. «Je vais m’en acheter un tout de suite!» nous a même confié l’expert en charge du test. Pour autant, la FRC n’a pas attribué le titre de «Choix de la rédaction» à cet appareil. En cause, son mode d’emploi désagréable à lire (voir ci-dessous). Car ce sont bien les difficultés d’utilisation qui gâchent les performances de ces wattmètres. Nous avons examiné les huit modèles avec l’oeil du novice, souvent décontenancé par des réglages compliqués, des notices sommaires rédigées en langues étrangères et des affichages difficiles à déchiffrer.

Grande sensibilité, petit prix

On aurait pu attendre du modèle EMU Check une précision de pointe et des performances incomparables, lui qui se hissait dans le trio de tête en 2013. Ce n’est pas le cas, et c’est d’autant plus regrettable qu’il se commercialise à partir de 209 francs. Conclusion: rien n’incite à le recommander, même à un public averti. Pour sept fois moins d’argent, le Brennenstuhl, lui aussi très bien noté lors de notre test précédent, offre des mesures bénéficiant d’une meilleure sensibilité. Lanterne rouge du test, le Maxxtro Power & Energy Measuring device fournit des résultats dépassant une marge d’erreur acceptable. Le fabricant annonce en effet une imprécision de mesure de plus ou moins 3% qui s’est en réalité chiffrée à 9% sur les mesures de consommation électrique. Une erreur en soi raisonnable, mais qui reste bien supérieure aux meilleurs appareils, fournissant, eux, des valeurs correctes au pour-cent près.

Voir notre test des wattmètres sur test.frc.ch

Les choix de la rédaction

MH CLIP-CLAP SWITCH | Cet appareil est le seul à fonctionner via une application sur smartphone, pour autant que celui-ci soit doté du Bluetooth 4 (postérieur à 2013). Il offre aux technophiles des mesures précises et quantité de fonctions intéressantes.

MH ENERGIE MESSGERÄT | Son rapport qualité-prix imbattable a convaincu. Et comme il est aussi assez facile à utiliser, c’est un quasi sans-faute. L’expert, un ingénieur habitué à manipuler ces appareils et pas rebuté par le mauvais mode d’emploi, lui a tout de même préféré le Brennenstuhl PM 231 E pour sa précision.