26.11.2015, Laurence Julliard
Le géant jaune vient de l'annoncer: les bonbons et les snacks ne feront plus partie de son assortiment dès l'an prochain. Une reconversion dont la FRC ne peut que se féliciter, elle qui était en croisade contre les sucreries aux caisses.
« Un sentiment de victoire! », c’est ainsi que se résume la réaction de la FRC suite au communiqué de La Poste ce jeudi 26 novembre de cesser toute commercialisation des sucreries dans les bureaux de poste. « Et ce n’est pas un euphémisme, s’exclame Barbara Pfenniger, notre responsable Alimentation. En effet, le géant jaune s’était engagé à supprimer ce type de junk food en 2012 déjà, mais peinait à passer à l’acte. Il aura donc fallu batailler ferme pour obtenir ce résultat. » L’assortiment – qui comprend les bonbons et autres snacks, mais aussi d’autres produits sans lien avec les activités de La Poste – sera progressivement retiré durant le premier semestre 2016.
La stratégie commerciale qui vise tout spécialement les enfants, en plaçant toutes sortes de sucreries à portée de petites menottes, irrite particulièrement les parents, souvent coincés dans une file d’attente, que ce soit à La Poste ou aux caisses des grands magasins. La FRC s’en insurge depuis de nombreuses années, documentant cette pratique détestable par des enquêtes sur les points de vente. Lors de leur dernier pointage, les enquêteurs bénévoles de la FRC, ainsi que ceux du SKS et de l’ACSI, n’avaient dénombré que deux offices postaux dépourvus de bonbons sur les 74 qu’ils avaient visité (septembre 2014). Un constat amer après une première enquête qui avait fourni des chiffres plus affligeants encore: en 2011, sur 284 caisses de supermarché, dont quelques bureaux de poste, 9 sur 10 vendaient des sucreries.
Derrière les actions des organisations de consommateurs se cache un enjeu de taille: un enfant sur cinq est concerné par un problème d’obésité et de surpoids. Il s’agit donc d’un vrai problème de santé publique. Gageons que la nouvelle du jour donne un signal fort aux distributeurs qui, eux dans leur ensemble, n’ont pas encore fait le pas.
Un combat de longue haleine à suivre ici: marketing-et-malbouffe