27.6.2023, Anne Onidi / Photos: Jean-Luc Barmaverain
Sans surprise, ce type d’accompagnement se révèle sucré, gras et salé, donc peu diététique. Gare aussi à certaines compositions, qui contiennent par ailleurs des ingrédients industriels douteux !
Ketchup, barbecue, aigre-douce, mayonnaise, sweet chili, cocktail… La liste des sauces estivales toutes prêtes est aussi longue que le premier jour de l’été! Grosso modo, ces préparations appartiennent à deux grandes familles: les mayonnaises (très grasses) et les ketchups (très sucrés). Pour compléter, quelques sauces soja (très salées). Au total, la FRC a examiné les compositions et valeurs nutritionnelles de 53 variantes. Aucune ne récolte mieux qu’un Nutri-score C (moyen). Et la moitié des mayonnaises obtiennent un E, soit le score le plus rouge qui soit. Comme elles contiennent au moins 70% de matières grasses, elles devraient être consommées avec modération.
Si le Nutri-score permet de se faire une idée de la valeur nutritionnelle d’un produit, il ne renseigne pas sur la qualité des ingrédients qui le constituent. Toutes les sauces de notre panel sont des aliments ultratransformés. À ce titre, ils devraient avoir la place la plus réduite possible dans l’alimentation. Des études pointent en effet un lien entre consommation accrue de denrées ultratransformées et développement de pathologies (obésité, maladies cardiovasculaires, cancers). Les sauces qui ressemblent le plus à une recette maison sont à privilégier.
Pour évaluer les compositions, la FRC a traqué les ingrédients industriels, soit tout ce qu’on ne peut ni acheter dans des commerces traditionnels ni préparer dans une cuisine. Ce qui inclut les additifs tels que conservateurs, émulsifiants, épaississants et colorants. Mais aussi des sucres comme le sucralose, la maltodextrine et les sirops de glucose, de glucose-fructose et de sucre inverti.
Ingrédients à éviter
Les sauces contiennent jusqu’à 23 ingrédients, dont sept concoctés par mère chimie. Nous avons pénalisé la présence d’additifs déconseillés. À savoir l’amidon modifié, qui est en réalité une famille de composants dont certains sont problématiques. Le colorant E150d (caramel au sulfite d’ammonium) peut contenir un composant suspecté d’être cancérigène. L’extrait de levure est quant à lui ciblé car il contient des glutamates, objets de multiples controverses. Au total, 16 produits recèlent l’un et/ou l’autre de ces additifs à éviter. Pour compléter l’évaluation des ingrédients, nous avons favorisé l’utilisation d’huile de colza dans les sauces mayonnaise car elle a davantage de bénéfices pour la santé que celle de tournesol. Pour les ketchups, nous avons déclassé ceux contenant des sucres artificiels, édulcorants ou non. Au final, la bonne nouvelle, c’est qu’il reste tout de même 22 préparations sur 53 dont l’appréciation globale est bonne, voire excellente.
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Cet article est paru dans le magazine FRC Mieux choisir sous le titre «Sauce froide: été à plein tube!».