3.9.2018, JB
Mise à jour le 01.08.2024
Le stalking – ou harcèlement obsessionnel – est une atteinte à la sphère privée particulièrement dérangeante. Elle prend des formes diverses, mais toujours dans l’idée de soutirer des informations aux personnes qui en sont victimes: appels téléphoniques, envoi de cadeaux et de SMS, espionnage ou interception du courrier font partie des nombreuses astuces dont usent les stalkers.
N’importe qui peut être frappé de harcèlement obsessionnel, femme ou homme, indépendamment de l’âge ou de l’appartenance sociale. En règle générale, la victime connaît son harceleur; dans près de la moitié des cas, il s’agit même de son ex-partenaire. Cela pourrait toutefois se produire dans le cadre d’une relation professionnelle ou lors d’un recouvrement de créances. Le comportement intentionnel et répété du stalker peut engendrer des troubles psychiques et physiques chez la victime et entraîner l’isolation sociale de celle-ci.
Cela étant, le stalking est généralement difficile à déceler dans un premier temps car les actes isolés ne sont souvent pas illégaux. En Suisse, il ne constitue pas une infraction en soi, mais certains actes isolés peuvent donner lieu à une sanction pénale. Précisément, l’article 179septies du Code pénal (CP) réprime pénalement l’utilisation abusive d’une installation de télécommunication. Depuis le 1er juillet 2023, le dessein spécial de nuire («par méchanceté ou par espièglerie») a été supprimé pour faciliter l’application des cas de stalking. Sur le plan civil, Tribunal fédéral a ordonné, sur la base de l’article 28b al.1 du Code civil, une interdiction de contact et de périmètre à un stalker, lui défendant d’entrer en contact avec la victime et ses proches.
Si vous êtes victime de harcèlement obsessionnel, il est important d’en informer rapidement la police. Le comportement du harceleur ne peut sembler de premier abord que peu contraignant, mais généralement le comportement de ce dernier évolue vers des agissements violents.