Tarifs surfaits
Prix: le consommateur paie le manque de concurrence
Archive · 27 février 2019
Premier épisode hier. Le Seco publie une étude qui démontre que la marge bénéficiaire des grands distributeurs ainsi que la concentration du marché poussent les prix des denrées agricoles à la hausse. Selon l’étude, «bien que la politique agricole suisse et la taille modeste des exploitations engendrent des frais supplémentaires, ces derniers n’expliquent qu’une petite partie des prix plus élevés pratiqués en Suisse: les stades de la transformation et de la distribution jouent un rôle nettement plus important». La confirmation que la concurrence est faible et les marges élevées en Suisse.
Deuxième épisode aujourd’hui. Migros, comme sa consœur Coop deux mois auparavant, annonce qu’elle boycottera les produits Mars. Le fournisseur serait coupable d’augmenter les prix de certains produits, parfois jusqu’à 12,7% selon Migros. Le géant orange précise que «sa marge est déjà inférieure à la moyenne» (à la question de savoir quelle était cette marge moyenne et la leur, la FRC n'a évidemment pas obtenu de réponse). Cette réaction souhaitable s’inscrit dans un bras de fer qui a commencé depuis la chute du franc: les fournisseurs étrangers profitent du pouvoir d’achat suisse pour maintenir des prix artificiellement élevés. En parallèle, ils cloisonnent le marché suisse en interdisant à des filiales étrangères de fournir en Suisse. En clair: on évite les importations parallèles. C’est précisément ce contre quoi se bat la FRC en soutenant l’initiative contre l’îlot de cherté et en demandant au Conseil fédéral d’améliorer le contre-projet à cette initiative.
Troisième épisode: une motion déposée au Parlement vise à rétablir les accords sur les prix ou la répartition géographique (ne pas vendre à la Suisse par exemple). Pour rappel, le Tribunal fédéral avait jugé qu’un accord entre deux entreprises pour empêcher la vente en Suisse était illicite (c’était le cas de Elmex qui avait demandé à un fournisseur autrichien de refuser la vente de ses dentifrices à Denner). De manière surprenante et inquiétante, le Conseil fédéral risque aujourd’hui de soutenir cette motion. Ceci signifierait un retour en arrière inquiétant et la porte ouverte à des restrictions à la concurrence - et donc à des hausses de prix pour les consommateurs.
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