Médecine
Petit guide du déshabillage chez le médecin
Archive · 01 novembre 2016
Comme le chantait si bien Joe Cocker dans son hymne à l’effeuillage: «You can leave your hat on…» Mais quelle conduite adopter dans l’ambiance nettement moins torride d’un examen médical? Hormis le fait qu’ôter ses vêtements peut mettre mal à l’aise, et davantage encore lorsqu’il s’agit de le faire en présence du personnel soignant, rares sont les situations exigeant une nudité totale: une blouse d’hôpital ou un peignoir doit alors être offert. Même en salle d’opération, on n’expose que les parties sujettes à l’intervention, des draps abritant le reste du corps. Autre égard envers le patient: une cabine, un paravent ou un rideau doit lui permettre de se changer à l’abri des regards. La plupart du temps, il peut garder ses sous-vêtements et simplement les écarter si nécessaire. Enlever d’abord le haut, se rhabiller, puis ôter le bas est très souvent possible.
Inconduite prise au sérieux
Reste qu’il n’est pas toujours simple de saisir ce qui est médicalement justifié ou abusif, tant au niveau du déshabillage que des gestes. L’inconduite à caractère sexuel au cabinet médical n’est pas un mythe. Au contraire, le problème est pris très au sérieux tant par les organisations de défense des patients que par diverses sociétés de médecine.
Check-list
Précautions pour se sentir plus à l’aise
✔ Porter un t-shirt long ou une chemise facile à enlever tant par le haut que par le bas et que l’on peut faire coulisser dans un sens ou dans l’autre selon les besoins de l’examen.
✔ Demander quelles parties du corps vont être examinées et quels vêtements il convient d’ôter.
✔ Se faire expliquer pourquoi tel ou tel geste.
✔ Savoir que les compliments ou commentaires sur son physique, sa lingerie, ses tatouages, voire ses piercings sont totalement déplacés.
✔ En cas d’abus ou de doute, en parler à ses proches, à son médecin de famille ou à une organisation de défense des patients. Extrait de l’ouvrage ci-dessous
Livre
Le patient garde le cap
Face à la maladie, il n’est pas rare de se sentir dépassé par la situation, peu sûr de soi dans son rôle de patient. Même si de nombreuses informations médicales sont désormais disponibles sur internet, on a bien souvent le sentiment d’être impuissant dans la prise de décisions concernant sa santé. En présence d’alternatives thérapeutiques, faut-il suivre les recommandations du médecin habituel ou oser solliciter un second avis? Et qu’en est-il de l’exactitude et de l’indépendance des informations obtenues? Comment et où les vérifier?
La Boussole du patient
de Barbara Züst Ed. Médecine & Hygiène
A commander sur
frc.ch/boutique
12 fr.
(non-membre: 15 fr.)
La Boussole du patient, ouvrage qui sort tout juste de presse en novembre, offre au patient et à ses proches les outils pour agir de manière autonome, compétente et proactive au cours d’un traitement. Il encourage aussi au dialogue, que ce soit avec le médecin, le pharmacien ou l’assureur. Le livre clarifie les tâches et responsabilités de chacun, afin que le patient puisse gagner en assurance et ainsi faire part de ses besoins, expériences, observations et inquiétudes.
Autour de ce projet gravitent des institutions convaincues que nous sommes tous acteurs de notre santé: la Fédération romande des consommateurs fait ainsi équipe avec l’OSP (Organisation suisse des patients), auteur du guide, la Fédération des médecins suisses, qui en a financé la traduction en français, et les éditions Médecine & Hygiène.
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