Malbouffe
Les enfants mangent trop de snacks et pas assez de fruits et légumes
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) vient de publier une étude appelée menuCH-Kids, qui s’est penchée sur l’alimentation des 6-17 ans. Au total, ce sont près de 1'800 jeunes domiciliés dans tout le pays qui ont été suivis à l’aide d’entretiens détaillés sur leurs habitudes alimentaires, des mesures physiques ainsi que des analyses sanguines.
16 décembre 2025
Rebecca Eggenberger
Responsable Alimentation et Prévention
Les écrans très présents lors des repas
Les résultats dressent un portrait contrasté. Si certains apports en nutriments essentiels semblent globalement suffisants, l’étude révèle également une consommation très fréquente de snacks et boissons sucrés et ainsi qu'une présence insuffisante de fruits et légumes dans l’assiette. Elle met également en lumière une consommation de viande qui augmente avec l’âge, en particulier chez les garçons. Les apports en graisses et en protéines dépassent régulièrement les recommandations. L’activité physique diminue également nettement à l’adolescence, tandis que les écrans prennent une place de plus en plus importante, même au moment des repas. Or plusieurs études ont démontré que manger devant un écran dérègle la perception de la faim et de la satiété.
Ces habitudes ne sont pas sans conséquence. Selon les mesures récoltées, 13% des jeunes sont en surpoids ou obèses et environ 10% présentent des marqueurs sanguins qui signalent un risque accru de diabète.
Prévenir les maladies dès aujourd'hui
Outre le fait de dresser ces constats, l’intérêt de menuCH-Kids est d’apporter pour la première fois des données représentatives en Suisse permettant d’identifier des leviers de prévention et d’adapter les politiques publiques en conséquence. L’OSAV prévoit en effet d’utiliser ces données pour adapter les recommandations nutritionnelles destinées aux jeunes et développer des outils d’information. L’objectif est clair: sachant que les habitudes acquises dans l’enfance se répercutent à l’âge adulte, il s’agit de prévenir, dès aujourd’hui, le risque de diabète, d’hypertension et de maladies chroniques.
L'influence de la publicité
Cette étude ne va pas sans rappeler notre récente enquête sur la pause de midi des adolescents, dont plusieurs constats sont similaires. Si l’OSAV ne s’est pas intéressé, contrairement à la FRC, à l’influence de la publicité sur les choix des jeunes interrogés, l’omniprésence des écrans identifiée dans son étude prête à croire qu’ils y sont fortement exposés. Il en va d’une politique de prévention ciblée au plus près de la réalité sur le terrain. Voire même d'un engagement responsable de l’industrie. Rien n’est inéluctable!
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