5.10.2022, Anne Onidi
Des légumes, de l’eau, des aromates. Cette recette simplissime reste inchangée depuis des siècles. La soupe, c’est facile à préparer, bon et sain! Mais que penser des préparations toutes prêtes? Réponse avec la soupe à la courge bien de saison. En brique, en pot, en sachet, la FRC a sélectionné douze références dont le prix varie entre 1 fr. 70 et 13 fr. 87 le litre.
Sans surprise, les poudres à diluer apportent peu de bénéfices nutritionnels. Généralement riches en ingrédients industriels et en sel (Knorr 100% ingrédients naturels exceptée), elles sont de surcroît pauvres en légumes: 2,5% au maximum lorsque l’on tient compte de l’eau ajoutée. Les soupes à réchauffer, en revanche, contiennent nettement plus de courge, de carottes et d’oignons. La majorité ne recèle pas d’additifs alimentaires, sauf les berlingots Knorr et Bon Chef.
Sel en dose astronomique
Un seul bol de soupe toute prête peut fournir 2,4 g de sel, soit près de la moitié de la dose recommandée. En complétant le plat avec du pain et du gruyère, le quota est atteint… en un repas seulement.
En Suisse comme dans tous les pays industrialisés, la surconsommation de sel constitue un problème de santé publique. Des études ont aussi montré que les aliments transformés (à comprendre, ceux élaborés par des tiers) en sont les vecteurs principaux. Or une alimentation durablement riche en sel provoque une élévation de la tension artérielle et peut ainsi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. L’Organisation mondiale de la santé a fixé un seuil de 5 g (= 1 cuillérée à café) de sel par jour. Un seuil largement dépassé en Suisse, où la consommation quotidienne est de 9 g. C’est donc en cuisinant le plus souvent possible ses soupes (et le reste), qu’on réduira son apport en sel.