Article : Cosmétiques

Des allergènes sur la planète bio

Allergènes

25.11.2014, Sophie Reymondin / Photo: Jean-Luc Barmaverain

Des sigles trop discrets et qui entretiennent la confusion dans l’esprit des consommateurs.



Se mettre au bio pour protéger sa peau des vilaines substances que véhiculent les cosmétiques est une démarche louable… mais quelque peu illusoire. En effet, le fait d’acheter des crèmes estampillées bio ne signifie pas pour autant qu’elles sont irréprochables. «Des éléments irritants ou allergènes peuvent se cacher dans leur composition, confirme Laurence Wittner, rédactrice en chef de l’Observatoire des Cosmétiques. Mais au moins ne contiennent-elles pas de perturbateurs endocriniens, ni des substances soupçonnées de forte toxicité.»

Adhérer au bio permet donc d’échapper aux «affreux» parabènes qui se dissimulent jusque dans les préparations présentées comme «artisanales», par exemple dans des shampoings Lush. Aussi gourmandes soient-elles, les recettes de la marque ne sont pas bio et contiennent des composants inattendus.

C’est bien là que le consommateur s’y perd! Il faut distinguer les produits recourant à des ingrédients «naturels» et vantant les thèmes de l’authenticité et de la durabilité des marques qui respectent vraiment un cahier des charges de l’agriculture biologique. Pour mériter une telle appellation, le fabricant doit en effet recourir à des ingrédients d’origine végétale qui ont été cultivés de façon biologique, soit sans engrais ni pesticides de synthèse. Or les sigles attestant un mode de culture respectueux de l’environnement sont souvent peu visibles sur l’emballage. En outre, il en existe différentes sortes, chacune pourvue d’une charte spécifique, ce qui complique encore la compréhension.

Alcool ou synthétique ?

Dans les faits, il faut souvent tourner l’emballage dans tous les sens pour trouver le label. Et quand il apparaît en gros, comme sur les produits de la marque Lavera, il est difficile de savoir ce qu’il garantit exactement – pas grand-chose en l’occurrence… En revanche, c’est à l’arrière de ce lait corporel qu’est imprimé le sigle concluant: «Natrue», ce dernier constituant l’un des labels bio les plus sérieux (lire ci-dessous).

Parmi les labels, on note deux tendances: «l’école française», qui autorise jusqu’à 5% d’ingrédients d’origine synthétique. Ainsi, les recettes estampillées Eco Cert – ou Natrue, qui respecte en gros les mêmes principes – peuvent contenir certains conservateurs. Les plus décriés, tels que les parabènes, sont toutefois exclus. En parallèle coexiste «l’école allemande», dont le label BDIH est issu. Sa charte bannit toute molécule synthétique, mais elle autorise l’alcool. «Ce conservateur irrite les peaux sensibles, spécialement celle des bébés», souligne Laurence Wittner.

Au final, il n’existe ni label ni marque à conseiller dans leur globalité sur ce marché en plein essor. En Suisse, ce dernier affiche une croissance de 5%, selon les chiffres présentés début octobre lors du congrès sur les cosmétiques naturels de Berlin. Si Weleda se profile en tête avec 44% de part de marché, il existe une profusion de lignes dans toutes les gammes de prix. L’autre marque allemande réputée, Dr Hauschka, arbore les sigles des deux écoles, soit Natrue et BDIH, ce qui constitue un gage de sérieux supplémentaire – de même que la marque suisse Kart.

Aux yeux de Simon Reboh, pharmacien titulaire de l’officine Sensu, à Lausanne, le label Eco Cert est l’un des plus fiables. C’est pourquoi son enseigne commercialise notamment les produits Patyka et Caudalie. Mais la cosmétique bio se démocratise avec la gamme Naturaline de Coop (au label Eco Cert) et la ligne Iam natural cosmetics de Migros, qui arbore, quant à elle, le logo Natrue.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)